Art Points de vue  octobre 2022

David LÉGER Sculpture

Ma démarche sera toujours dans la recherche de la vitalité et du contraste.

Je m’interroge à propos de la déclinaison voluptueuse des ombres et des lumières, qui donne le rythme à la sculpture toute entière. Je recherche quelque chose de mouvant, une certaine légèreté dans la forme, une certaine vitalité.

Ma création repose sur l’observation du monde actuel, sur ma vie et surtout sur les sensations que m’apporte la nature. Ces sensations « énergies » se diffusent à travers mon être et permettent de contenir une force. C’est cette force qui façonne mon œuvre, réceptacle alors de tous les imaginaires. En y pénétrant, elle éveille le cœur aux sentiments et aux émotions.

Les « imaginaires » s’expriment par des formes simples et provocatrices. Ils créent ainsi un concept. Celui-ci provoque le sentiment, positionne le spectateur face à une émotion qui est la leur.

RUNEDA Photo

Ce qui se cache derrière la peau est une fiction narrative dans laquelle Runeda questionne le concept psychanalytique « moi peau » de D. Anzieu.

La peau est une enveloppe, un costume dont on dépend et qui nous résume visuellement. Elle est une partie de nous mais nous sommes bien autre chose que notre apparence ; nous sommes toute une histoire. La peau est une frontière, une fine paroi poreuse qui nous protège, qui se révèle ou bien se transperce. A travers un monde énigmatique, intemporel et fantasmé, Runeda met en scène cette sensation d’être dans un entre-deux et crée un espace de projection dans lequel le spectateur peut se trouver ou se perdre lui-même.

La démarche artistique de Runeda s’inscrit dans une recherche entre le fictif et le réel autour des notions d’identité, de frontière et de temporalité. Runeda raconte ce qui le touche. Sa pratique est pluridisciplinaire. Le medium photographique est son support principal. Très souvent il est couplé à de la poésie.

Félix VALDELIEVRE Sculpture

Mon travail actuel est basé sur la déstructuration d’un volume de forme oblongue.

Cette forme, que je considère comme primordiale au même titre que la sphère ou le cube, constitue le fil rouge de ma démarche.

Les cercles que je mets en forme pour créer mes sculptures ont pour moi la symbolique du cycle, l’éternel recommencement, la plénitude et donc la Vie. Cette dernière évoquant le mouvement.

J’aime l’idée des contradictions : donner de la légèreté à une matière supposée pesante, donner du mouvement à la rigidité, exploiter les propriétés techniques du fer pour engendrer des « déséquilibres stables », travailler les patines pour créer une confusion sur la matière dont sont faites mes sculptures.

Je n’ai d’autres prétentions dans mon cheminement que de donner à voir des œuvres aux formes harmonieuses et singulières.

Isabelle VIALLE Peinture / dessin

Mon travail s’articule autour du végétal, de l’arbre, des mangroves ou des laminaires. Et plus récemment c’est la poésie des échoués qui nourrit mon inspiration, ces reliques végétales rejetées par l’océan, j’y trouve tout un vocabulaire insolite qui garde sa propre mémoire fossilisée dans des arabesques improbables. Des vestiges que l’océan rejette sur la côte et qui deviennent mes objets de contemplation, ils me racontent une histoire, celle de leur mémoire à travers le voyage qu’ils ont fait pour s’échouer jusque-là. Cette exploration est aussi une réflexion qui me permet d’emmener ma peinture vers un jeu subjectif entre abstraction et figuration, en recherchant parfois un espace de métaphore anatomique.