Eva Jospin – Sculpture
Du 13 décembre 2024 au 30 mars 2025
L’artiste Eva Jospin présente un ensemble d’œuvres créées ou sélectionnées pour construire un dialogue avec l’architecture de la chapelle de La Grave.
Elle réalise des sculptures et des installations mêlant extrême finesse et caractère monumental, à partir du travail du carton, son matériau de prédilection. La minutie du découpage et du collage est nuancée par l’aspect brut et austère du carton.
Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Eva Jospin compose depuis une quinzaine d’années des paysages forestiers et architecturaux qu’elle développe dans différents médiums.
Pour cette exposition, elle investit les différents espaces de la chapelle de La Grave, invitant à une déambulation entre des œuvres choisies pour répondre à l’histoire et l’architecture du monument.
L’œuvre d’Eva Jospin se caractérise par la récurrence du motif unique de la forêt et du paysage. De cette obsession naissent des installations et des sculptures en carton qu’elle travaille à la manière d’une orfèvre. Toutes les propriétés du carton sont exploitées, tant économiques que matérielles. L’usage de ce matériau, peu coûteux et disponible en masse, fut d’abord une occasion pour l’artiste de répondre aux contraintes économiques imposées par la production de toutes œuvres d’art8.
Dans un long travail d’assemblage, elle superpose et colle les différents morceaux de carton préalablement coupés pour construire, dans un jeu de volumes, des portions de forêts extrêmement denses. Elle profite de la composition même du carton, composé de plusieurs couches et permettant un travail de découpe infini.
Ses Forêts, présentées en haut-relief, évoquent des lieux de quête et de connaissance, comme celles des contes et des récits traditionnels qui ont façonné l’imaginaire collectif et les croyances. La forêt incarne non seulement la nature sauvage, mais aussi l’espace de l’épreuve9. Eva Jospin cherche ainsi à provoquer la contemplation mais également un retour à la propre intériorité du spectateur, à la stimulation de son imaginaire. Ses œuvres, frontales et immersives, se font les supports des projections mentales de celui-ci.
« Ma forêt est totalement mentale. Elle n’est pas figurative. Elle reflète des préoccupations humaines : l’idée de se perdre ou de se retrouver, notre rapport à l’enfance aux contes, comme Bambi ou Hansel et Gretel, aux peurs archaïques… Mes forêts sont propices à l’échappée mentale. » Source Wikipédia