Le titre de l’exposition sonne comme une injonction, un impératif : Rêve
 
« Les rêves ne sont pas seulement des messages, ils sont aussi des actions. »
Tobie Nathan   dans La Nouvelle interprétation des rêves
 
Pendant toute mon enfance, mon père ne cessait de me dire : « Arrête de rêver ! » une façon pour lui de me dire que je devais m’inscrire dans le réel, et non pas dans des mondes chimériques et inaccessibles.
 
Le rêve, les rêves sont des véhicules qui dans le conscient ou l’inconscient nous transportent au-dessus de la vie, en dehors du monde, au-delà de la réalité.  Ils ne renvoient pas seulement au passé et aux souvenirs, mais se tournent si l’on prend soin de cohabiter avec eux vers l’avenir.
 
Le réel et le rêve sont des idioties tout aussi incompréhensibles. Il convient de les interpréter pour leur donner sens.

La photographie projette du réel mais nous renvoie du rêve, du fantasme, de l’illusion, du non-dit et du hors cadre, qu’il convient d’apprivoiser pour la décrypter.
 
L’exposition s’articule autour de deux types de travaux photographiques :

– des photographies couleurs « illusions et matières » : rehaussées picturalement de dessins et de peinture
– des photographies noir et blanc, montages de fragments de réel, associés entre eux, propres à nous inviter à rentrer en poésie