Élodie Lefèbvre – Retisser le monde
Du 11 au 29 janvier 2024
L’exposition « Retisser le monde » s’inscrit dans le cycle de recherche autour de l’écoféminisme, proposé par l’université Grenoble-Aples.
Une première exposition a été proposée avec l’artiste lyonnaise Silène Audibert, la seconde est déployée par Élodie Lefèbvre sur ce mois de janvier.
Le duel est récurrent dans mon travail ; vie/mort, apparition/disparition, désir/refus.
Je m’immisce dans les intervalles qui peuvent receler des moments de vérité.
J’engendre des métamorphoses tour à tour subtiles ou brutales, faites de suintement et de gravité, pour un monde tel qu’il m’apparaît. Je cherche à rendre visible ce qui a été omis, être au présent, façonner l’histoire à venir.
Le volume, l’installation, le dessin et la vidéo sont les instruments de ces changements de forme.
Interroger les structures fondatrices me pousse à mettre en question le réel et sa construction. Je questionne la relation Humain/Nature en collaboration avec des scientifiques en France et au Brésil. Le projet STRATES# en cours actuellement est lié au mouvement écoféministe et à la littérature portée entre autres par la politologue Silvia Federici.
Si j’étais ton miroir, un projet vidéo-danse collaboratif dans une filliation d’esprit me liant à Robert Filliou et à Pina Bausch, interroge le désir en EHPAD et dans plusieurs services de soins palliatifs, avec la question « Quelle est votre envie ? » Entendre « en vie ? ».
Le corps, poussé dans ses capacités expressives, est un élément central de ma création.
Il se déploie dans sa dimension incarnée, proche de l’échelle 1, tout à côté du réel.
Il se transfigure parfois dans des objets ou des éléments qui le représentent, comme pour se dessaisir de sa forme et explorer son essence. Par lui je cherche à provoquer des rencontres où l’art fait société.
STRATES #
De 2019 – en cours
Poser la question du féminin c’est aller à la découverte d’une histoire non écrite et d’une vérité recouverte par des intérêts divergeants ou contraires. Il faut une force inouie, pour « s’apparaitre » : une force tellurique.
Depuis 2019, strate après strate, usant de la sculpture, de la vidéo et du dessin, j’entreprends une lente surrection de la matière. Je crée un corpus d’oeuvres lié à la figure du féminin, transposé aux phénomènes volcaniques ; des fondations de structures sous-marines d’îles avec les pièces en grès Les Volcaniques – Strate#1, jusqu’à l’émergence de
stratifications dites « en pile d’assiettes» pour Portare – Strate#2.
Je déploie une recherche engagée où le corps, comme une géologie, est un enchevêtrement de sens qui révèle la condition humaine.
Les strates abritent parfois plusieurs pièces, Strate#2, ou des séries, Strate#3 avec Porcelaine, une installation vidéo en cours de réalisation, du corps sculpture, à l’objet précieux, qui aborde en creux les questions coloniales mais aussi d’assignation sociale.
Élodie Lefèbvre 2024
Galerie Xavier-Jouvin, 48 Quai Xavier Jouvin, 38000 Grenoble
Du mardi au vendredi : 14h-19h
Le samedi : 10h-13h 14h-19h
Le dimanche : 14h-18h
- Arts Plastiques, Sculpture
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