Édith Laplane & Michaël Serfaty – Ni tout à fait la même, ni tout à fait un autre
Du 17 février au 28 avril 2024 – Vernissage samedi 17 février à 11h
Édith Laplane et Michaël Serfaty, ont chacun leur propre pratique artistique.
Édith est plasticienne ; elle crée, façonne, agence des oeuvres à partir de matériaux récupérés (tissus, dentelles, papiers, objets chinés…) autour d’une thématique principale : la féminité et en particulier le sexe féminin.
Utilisant des techniques traditionnellement féminines telle que la couture et la broderie, ses oeuvres délicates évoquent les reliques fragiles des cabinets de curiosité.
Michaël est photographe, les images qu’il saisit nous confrontent aux sens et aux traces inscrites dans le corps des femmes. « Matières, rugosités, accidents impriment ses photographies […] tel un patient archéologue de l’humain. »
Ce couple d’artistes partage le même atelier mais chacun oeuvre distinctement. L’exposition du Musée du Pavillon de
Vendôme les réunit pour la première fois pour faire oeuvre commune en résonance, en dialogue, en complémentarité sur leur thématique de vie, la Femme.
Lorsque l’aiguille pique, transperce, suture, répare…
Lorsque les photos dévoilent, saisissent, suggèrent, captent…
…les mots des maux,
…les corps, les cœurs, les âmes meurtris,
…les corps réparés, recousus, mais les cœurs et les âmes en souffrance.
Lorsqu’une artiste plasticienne et un photographe œuvrent avec délicatesse, subtilité et générosité pour dévoiler tout à la fois la force et la fragilité des femmes, dans la multiplicité du féminin, de ce qu’elles ont en commun mais dans toutes leurs différences et leurs diversités.
Édith Laplane
vit et travaille à Marseille. www.edithlaplane.com
Qu’est-ce que c’est être une femme ? est la question qui guide son travail. La recherche de l’essence du féminin l’a poussée à en étudier son fonctionnement scientifique et médical dans une pratique humaniste globale qui plus tard a donné corps aux épreuves de la vie des femmes relatées dans ses créations. Sa pratique artistique explore un féminin dont la dimension corporelle est assumée voire revendiquée. L’intention didactique est également présente dans le récit imagé des événements féminins, de l’expression de la sexualité féminine et de ses désirs. C’est une certaine colère provoquée par les inégalités de genre et l’empathie portant sur les tabous et secrets qui entourent le corps et les évènements de la vie des femmes qui la poussent à bouleverser les codes artistiques. Elle utilise, dans cette œuvre plurielle, des techniques telles que dessin, broderies, vidéos, collage, papier mâché, cire, objets détournés pour créer des œuvres qui racontent des histoires de femme. Humour et poésie s’immiscent souvent dans ses créations.
Michaël Serfaty
vit et travaille à Aix-en-Provence et Marseille. www.michael-serfaty.com
Depuis 40 ans, ses images ont fait l’objet de nombreuses expositions, personnelles et collectives, en France et à l’étranger ainsi que de plusieurs livres. En 2019 Michaël Serfaty est lauréat du Prix Polyptyque / Marseille. En Mai 2022 il reçoit le Label de la Chaire de santé sexuelle et droits humains de l’UNESCO pour Je vous écris avec la chair des mots.
La pratique et la démarche de Michaël Serfaty s’avèrent soumises à une même force centripète. Semblant tout d’abord s’attacher aux signes, aux lignes, aux constructions géométriques du monde qui l’entoure, à la beauté des personnes et des choses, à leurs formes et à leurs couleurs, il s’est donné le temps de dépasser graduellement la surface des lieux et des individus, se concentrant sur l’exploration des strates qui constituent une vie.
Parti du Maroc à l’âge de 13 ans, il garde en lui les traces de l’exil, de l’ailleurs, de l’enfance. Il est devenu gourmet de la vie, de toutes ses saveurs, et en accepte même les plus amères comme autant d’enrichissements. Il les collecte dans les images qu’il nous offre, et nous propose un dialogue, un échange et une possible introspection.
Son travail s’inscrit peu à peu dans le champ des nouvelles écritures photographiques. Matières, rugosités, accidents impriment ses photographies. Mentales, ses images sont également objets d’expérimentations des sens et des formes. Éminemment empathique dans l’approche de ses sujets, son exercice professionnel auprès des femmes a développé chez lui le féminisme qui devrait être naturel à tous les hommes. Le temps qu’il accepte de prendre fait de lui un patient archéologue de l’humain.
Olivier Bourgoin – agence révélateur
Musée du Pavillon de Vendôme, 13, rue de la Molle ou 32, rue Célony 13100 Aix-en-Provence Tél: 04 42 91 88 75
Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h00,
et à partir du 15 avril, tous les jours, sauf le mardi, de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 18h00.
- Arts Plastiques, Photographie
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