Rétrospective Dominique Duplantier

Fils d’un père landais et d’une mère d’origine basque, Dominique Duplantier est né à Bordeaux en 1945. Après des études d’histoire en Faculté des Lettres, il intègre les Beaux-arts de Paris où il s’initie à la gravure. À Paris en 1973, il est choisi par le centre Pompidou avec une trentaine de dessinateurs d’humour pour participer à l’exposition « Drôle de solitude ». 

En 1974 et 1975, il réalise des bandes dessinées pour les magazines Zinc et Charlie Mensuel. En 1977, il quitte Paris et s’installe à Ondres où il réside toujours. En 1978, la rencontre avec Claude Aubert, architecte chargé de la rénovation du quartier Saint-Pierre de Bordeaux, est décisive pour la suite de sa carrière : pour lui, il dessine le plan axonométrique de ce quartier historique de Bordeaux. La même année, il dessine le plan de Bayonne qu’il expose au Musée Bonnat. Parallèlement, il continue une oeuvre personnelle qu’il présente au musée des Beaux-arts de Pau, à la galerie Le Troisième OEil de Bordeaux et au club des dessinateurs d’humour de Paris.

En 1988, après avoir réalisé une vingtaine de plans de villes et exposé en divers lieux, il est appelé par Gallimard Jeunesse pour créer à Bayonne un atelier d’illustration des Guides Gallimard. Il collabore à divers magazines (GÉO, Pyrénées-magazine, Détours en France, National Geographic, Air France Magazine), ainsi qu’avec plusieurs sociétés de cartographie. Fin 2008, il publie aux éditions Cairn un ouvrage de 400 dessins dans le livre « Maisons du Pays basque ». Il est le père de Joseph et Mario du groupe Gojira et de la photographe Gabrielle Duplantier.

La rétrospective de son oeuvre au Didam rassemblera plus de 80 pièces tous formats, dessins, plans et gravures, en noir et blanc et en couleurs : des perspectives architecturales, des troupes drolatiques en mouvement, des têtes caricaturales et des corps élancés dans la page, des paysages oniriques et doux à souhait.

Dans la veine de Piranèse, Maurits Cornelis Escher ou Jean-Michel Folon, les créations de Dominique Duplantier sont autant de voyages et de rêveries dans lesquelles se plonger pour des heures.

Sur une scénographie de 81 pièces à découvrir au Didam, les commissaires de cette l’exposition,  Sophie Cazaumayou, historienne et docteure en anthropologie culturelle et Odile Contamin, docteure en histoire de l’art proposent de rédécouvrir cet artiste, connu pour ses plans de villes, ses dessins de maisons du Sud-Ouest et ses affiches. 

Son oeuvre plus intime, présentée pour la première fois dans un ensemble aussi important, est faite de grands dessins à la plume et d’aquarelles qui entraînent dans un univers étrange et onirique où des personnages sont absorbés par une architecture, et noyés dans un flot de mots, où son bestiaire et ses paysages tourmentés invitent à s’échapper de la réalité et à fuir la folie du monde.

À l’occasion de la rétrospective présentée au Didam, les Éditions Koegui publient un ouvrage de 280 pages rassemblant les plus grandes pièces réalisées par l’artiste. Une plongée dans le véritable monde de Dominique Duplantier.