Genèse du projet

La genèse de ce projet remonte à quelques années. Il y a environ 9 ans, je me suis lancé dans une série photographique documentant les abords du périphérique toulousain. Ma volonté était de travailler sur la ville dans laquelle je vis. Par avance, je savais que le temps nécessaire à ce genre de travail serait conséquent. Ainsi, je ne ressentais pas de pression liée à une éventuelle contrainte temporelle. 

Ce travail est né d’une rencontre avec un homme marginalisé, vivant dans une cabane construite de ses mains. De cette rencontre hasardeuse a découlé toute une série mettant en image un lieu atypique et totalement ignoré. Ce projet, intitulé « PÉRIPHÉRIQUE » fut avant tout une aventure humaine et sociologique étalée sur près de trois années.

Cette première expérience a été riche en enseignement et m’a conduit à aller plus loin dans ma démarche. En effet, l’idée m’est venue de réaliser un travail plus conséquent sur le thème de la marginalité et de la vie alternative. Je ne pouvais pas m’arrêter aux abords du périphérique et négliger d’autres lieux tout aussi significatifs. Je me suis donc naturellement dirigé vers la réalisation d’un projet en trois parties. Chaque partie représentant un lieu différent :

– Les abords du périphérique

– La ville

– La forêt

Pendant près de neuf ans, j’ai parcouru la ville de Toulouse et ses environs à travers des endroits peu connus et difficilement abordables. J’ai pu assister à des moments de vie qui ont totalement chamboulé mon rapport à l’autre. Cette expérience unique est avant tout une aventure humaine, sincère et authentique.

David Siodos