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Cédric Calandraud – Le Reste du monde n’existe pas

Du 21 septembre au 21 décembre 2024 – Vernissage samedi 21 septembre à 17h dans le cadre de l’ouverture de saison du Carré Amelot

Durant cinq ans, Cédric Calandraud est revenu sur les terres de son enfance et de son adolescence pour photographier la jeunesse populaire et rurale qui habite les villages de l’est et du nord de la Charente. À travers une enquête immersive, il documente cette période, à la fin de l’adolescence, où certains partent étudier dans les villes sans savoir s’ils reviendront un jour et d’autres restent se former sur le territoire en espérant s’insérer rapidement dans la vie active.

C’est surtout à ces derniers que le photographe s’est intéressé. Les apprenti.e.s, caristes, manutentionnaires et assistantes maternelles qui perpétuent un style de vie rurale et populaire. Il est allé à leur rencontre dans les établissements scolaires du territoire, sur leur lieu de travail ou pendant leur temps libre quand ils se retrouvent « chez les uns les autres », au terrain de motocross ou sur les berges de la rivière.

Au fil des images, se dessine une jeunesse qui mène des vies sur le fil, entre précarité et isolement géographique, mais des vies solidaires qui font la part belle à l’amitié, au travail et à l’entretien d’une bonne réputation.

Né en 1991, à Angoulême (Charente), Cédric Calandraud est auteur-photographe, diplômé d’un double master en sociologie (EHESS) et en cinéma documentaire (Paris Diderot). 

Depuis sept ans, il opère un retour sur ses origines populaires et rurales à travers plusieurs projets réalisés autour de son village natal de La Rochefoucauld en Charente. À partir d’archives familiales, il a d’abord questionné ses souvenirs d’enfance dans la série France 98 (2016-2017).

Puis, il s’est intéressé à la langue maternelle parlée par sa grand-mère dans le projet sonore Nénette parle patois (2018, ARTE Radio). 

Depuis 2019, il mène une enquête photographique immersive au long cours (Le Reste du monde n’existe pas) avec les jeunes Charentais qui grandissent et restent habiter sur ce territoire qu’il a lui-même quitté. Dans ses recherches, qui prennent forme sur le temps long, il met en place une démarche de collaboration avec les personnes photographiées, avec la volonté que ceux-ci soient acteurs de leur propre représentation.

Cédric Calandraud a reçu le Prix du Jury aux Boutographies à Montpellier (2018) et le prix Échange au festival FotoLeggendo à Rome (2018). Il a été lauréat de la Bourse Laurent Troude décernée par la SAIF, Libération et le festival Images Singulières (2020), de la Bourse de soutien à la photographie documentaire du CNAP (2021) et de la Bourse Radioscopie de la France du ministère de la Culture et de la BNF (2022).  

En parallèle, il enseigne la sociologie visuelle au sein du master Sociologie d’enquête à l’université Paris Cité, ainsi qu’à l’université de Limoges dans le cadre du parcours “Documentaires et sciences sociales”.

Photographies produites avec le soutien de la Bourse Laurent Troude, du Centre national des arts plastiques, de la Grande commande nationale « Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire  » financée par le ministère de la Culture et pilotée par la BnF, et du département de la Charente

Carré Amelot, Espace Culturel de la Ville de La Rochelle, 10 bis rue Amelot – 17000 La Rochelle

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