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Catherine Maucourt & Philippe Lamy

Du 24 avril au 11 mai, 2024 – Vernissage samedi 27 avril à partir de 18h

Catherine Maucourt

La matière est primordiale, elle est le support de l’œuvre au-delà̀ de tout aspect figuratif. Tour à tour, les sculptures sont légèreté́, tension, fragilité́ et force. Elles s’imprègnent des traces d’une histoire et révèlent leur origine dans un voyage où la sensualité́ se joue de la matière brute.

Matière brute, arrachée à quelque friche industrielle, désenchevêtrée de tas informes, déchet voué à la rouille du temps, rebus du passé, scorie témoin de nos systèmes absurdes. Remodelée de mains humaines, debout en équilibre fragile, porteuse d’espoir, la sculpture est habitée d’histoire.

Dans le dépôt d’un ferrailleur, la puissance de la presse me capte, je suis prise au jeu des métamorphoses du broyage des métaux. Mon œil sonde le gisement. L’émotion guide le choix en privilégiant l’expressivité́ du matériau : surfaces texturées, tranchements stries, plissés suggérant le mouvement… La forme se donne alors toute entière dans sa simplicité́. A l’opposé du détournement d’objet, l’usage premier se fait oublier. Seuls demeurent les signes du temps, la sculpture est habitée d’histoire.

Philippe Lamy, Entre-Temps

 Pour moi la peinture est une expérience qui se situe dans la durée.

J’essaye de produire des tableaux qui rendent compte de cette durée, qui permettent au spectateur, à condition qu’il veuille en prendre le temps, d’entrer dans le tableau, de l’explorer et d’en parcourir les strates.

J’aimerais qu’un tableau produise le rythme nécessaire à sa contemplation : ce rythme est complexe, il induit d’abord un ralentissement, puis une respiration et ensuite un voyage qui peut prendre aussi bien la forme d’un survol géographique (une carte, un paysage) que d’une immersion (voyager, se frayer un chemin dans les couches).

La richesse de la peinture se situe pour moi dans la capacité qu’a un tableau à ne pas se révéler d’un seul coup, mais à encourager le regard à s’interroger sur lui-même et à jouer avec ce qui s’offre à lui.

Au temps nécessaire à la « fabrication » du tableau (parfois des mois et plusieurs centaines de couches) répond le temps nécessaire à sa contemplation : une acceptation pour le spectateur de laisser son regard s’aventurer.

Il s’agit tout simplement de faire un tableau, faire une peinture, quelque chose qui se présente frontalement, dans une apparente et trompeuse immédiateté. 

Le tableau existe dans un registre de l’apparition, c’est à dire dans un moment, un seuil très particulier, où une « présence » s’affirme avec force tout en manifestant sa fragilité : un seuil sur lequel il se tient et au-delà duquel il sombrerait.

Saisir ce seuil, cet instant fragile, à travers une multitude de couches, d’accidents, de repentirs, d’échecs, de décision et d’indécisions, c’est aussi aborder frontalement la question : « quand donc le tableau est-il fini ? » tout en sachant que le tableau, de toute façon n’est jamais fini, mais accepté, à ce stade précis où il devient lui « même » tout en ouvrant de nouvelles possibilités.

Association Duniya 128 Avenue Saint-Germier, 31600 Muret Tel : 07 83 99 67 96

Du mercredi à samedi de 14h30 à 18h 

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