Les plantes sauvages restent majoritairement mal-aimées, certaines personnes parlent de « mauvaises herbes ».
SPHÈRES 01 questionne et invite à porter un autre regard sur elles.
Ces plantes sont parties intégrantes de notre écosystème, vivantes et vitales.

Mon propos s’articule autour de trois axes de recherches photographiques :
– Les portraits intimes d’individus (végétaux) et foules
Personnifier les plantes révèle leur fragilité et force.
– L’urgence de leur reconnaissance et de leur sauvegarde
Les plantes sauvages, comme d’autres espèces, sont aussi menacées d’extinction.
– S’interroger sur qu’est-ce qu’être vivante, qu’est-ce qu’être la nature que je suis.
Se sentir non si lointaine d’elles.
Par mon approche plastique et textuelle, je renvoie le statut des plantes, d’objets à êtres vivants.

Les prairies spontanées sont de formes circulaires. Le titre SPHÈRES 01 suggère la bulle (sous terre et dans l’atmosphère) englobant ces espaces qui abritent un écosystème. 

Depuis des années, mes démarches photographiques s’articulent autour de l’intimité des vivant·e·s : personnes, plantes. Je m’intéresse au monde dans ce qu’il comporte de secret.
Avec SPHÈRES 01, je construis une série photographique pour ponctuer des états : une image, un mot. Chaque photographie est associée à un titre, comme pour y développer un récit, y lire une histoire sous-jacente. Des continuités, des ruptures, des liens, de la fête au songe.
Par le dialogue texte image, dans cette série (comme dans certaines précédentes), il s’agit de révéler ce qui fait lien avec l’autre (vivant·e).

Les plantes sauvages vivent ici depuis mille ans. Elles nous chuchotent notre nature. 

Être vivante 
Percevoir la lumière,
sentir la chaleur, l’ivresse de la joie, le manque
Crier silencieusement
Se tordre
Toucher le vent
l’aimer
recommencer

En dormance
En vie

Cette exposition propose un chemin allant d’une première photographie figurative jusqu’à une dernière abstraite, de la rencontre à l’amour.

Montrer les plantes sauvages. Le mouvement dans l’espace, la profondeur, sans filtre.
L’attention à la beauté, à la fragilité, à ce qui nous lie,
pour nous y abriter.
L’urgence, rouge. L’intime politique.
Du sombre à la lumière
Les reconnaître vivantes
se reconnaître en elles.