Béatrice Lussol & Max Wyse – Fontaine de Tout Bois
Du 7 septembre au 28 décembre 2024 – Vernissage mercredi 6 septembre à partir de 18h30.
Max Wyse et Béatrice Lussol connaissent chacun l’oeuvre de l’autre avant de se rencontrer à Metz en 2017 lors d’un vernissage au Frac Lorraine : ils avaient exposé dix ans plus tôt dans la même galerie à New York, Envoy Gallery, sans se croiser.
Max Wyse et Béatrice Lussol extraient du visible de l’invisible. L’intensité au travail comme une marge de leur vie : un espace temps élastique, espace mental qui semble se situer en dehors de notre temporalité fixe : l’autre côté d’une membrane. Faisant feu de tout bois, y compris de l’autobiographique, jouant de la multiplicité et de la répétition, les éléments sont là pour autres choses que ce qui’ils sont, se démultiplient perpétuellement, pouvant relever de l’inconscient optique. La plasticité des résultats dessinés peints se révèle en toute polysémie.
Wyse et Lussol déploient et déclinent un vocabulaire de formes qui parfois coïncident, sans cesse mutant, touchant parfois au symbole.
Une forme, une image, peut être enceinte d’une autre, de la suivante. Le dessin est découvert tandis qu’il apparaît, comme une aventure vécue.
Lors de leur exposition à Acmcm, Lussol et Wyse provoqueront un dialogue entre leurs univers picturaux par le biais de supports variés qui incluent un travail in situ dans l’espace vaste et divers du centre d’art contemporain historique de Perpignan.
Béatrice LUSSOL
Béatrice Lussol (Toulouse, 1970), diplômée de la Villa Arson de Nice, vit et travaille à Malakoff. Elle a été pensionnaire de la Villa Médicis de 2009 à 2010. Son univers artistique est traversé par les pratiques du dessin, de la peinture, du collage et de l’écriture. Elle enseigne en école d’art à Rouen.
Elle a participé à plusieurs expositions collectives à l’international, telles qu’au Brooklyn Museum (New York, 2007), au Kerava Art Museum (Kerava, Finlande, 2007) ou au Stedelijk Museum de Schiedam aux Pays-bas (novembre 2024). Son travail a également fait l’objet d’expositions monographiques à la Maison des Arts (Malakoff, 2012), au Spritmuseum (Stockholm, 2013) ou encore au CAC Le Carré (Château Gontier, 2018). Ses pièces sont notamment présentes dans les collections publiques du FRAC PACA, du CNAP, du MAMAC de Nice et du MAMCO de Genève.
Béatrice Lussol mène parallèlement trois pratiques artistiques : dessin (ou peinture, c’est la même démarche), écriture, collages. Dans le travail du dessin, un vocabulaire est mis en place, puisant sa source dans le corps, ses nutriments, ses organes, doigts, bouches, vulves, etc., les personnages par duos dialoguent par corps comme l’on dit par coeur; Les éléments identifiables sont prêts à des déplacements de sens, se présentent polysémiques, ouvrent des portes.
L’aspect « monstrueux » des corps ou des organes dans son travail correspond à l’élasticité, à la plasticité d’un monde, d’une utopie, un monde de dessins où s’engendrer soi-même ou une autre serait possible, le fantasme féministe et sensuel parcouru d’une communauté de femmes se remodelant elles-mêmes, ne fonctionnant plus que comme des organes autonomes ou des corps sans organes, des organismes d’eau et d’aquarelle.
Max WYSE
Max Wyse (né au Canada, 1974), artiste autodidacte, vit et travaille à Perpignan.
Son travail a été présenté à travers le Canada, notamment à Montréal, Vancouver et Toronto ainsi qu’à Paris et New York. Ses oeuvres font partie de plusieurs collections privées et publiques dont celles du Musée national des beaux-arts du Québec et du Musée régional de Rimouski. Il a été récipiendaire à plusieurs reprises de bourses de recherche et création du Conseil des arts et des lettres du Québec ainsi que du Conseil des arts du Canada.
À travers une pratique centrée sur le dessin et le collage (numérique et coupé-collé), le travail de Max Wyse présente une symbiose d’objets disparates et d’êtres hétéroclites, à la fois végétaux et animaux, protagonistes d’une comédie incessante d’hybridation se déroulant dans des espaces indéterminés à la géométrie embryonnaire.
Comme les fragments d’une narration en sourdine dont le sens reste pourtant mystérieux, les oeuvres de Max Wyse agissent comme un miroir révélant les tensions sous la peau déchirée d’un inconscient fantastique. Une réalité bigarrée où l’étrange se mêle au banal, où l’imaginaire s’entrecroise avec le sensible
à cent mètres du centre du monde / Centre d’Art Contemporain 3, avenue de Grande-Bretagne 66000 Perpignan
Du mardi au vendredi de 14h à 18h – samedi de 10h à 18h. Tél : 04 68 34 14 35
- Arts Plastiques
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