Apologie de la nuance…
À l’opposé des superlatifs
La machine à rêves nous fait toujours miroiter l’extra ordinaire
La société de consommation et son marketing exacerbé génère une dialectique de superlatifs qui au fil de temps entraîne inévitablement une surenchère.
De super, nous sommes passés à hyper, puis à méga dans le toujours plus pour soi-disant moins cher.
« J’ai vu un monsieur vendre des règles à calcul en expliquant qu’elles étaient imperméables. Dieu sait ce que le calcul y gagnait. Moi, non. Mais tout le monde les achetait. L’humanité se compose sans doute de gens qui ne calculent que dans l’eau, n’additionnent que dans les naufrages, ne soustraient jamais qu’à la nage, et ne multiplient qu’en plongée. Vêtus en homme-grenouille, ils ont la tête plus fraîche. Le vrai calculateur, c’est le scaphandrier. (Alexandre Vialatte, « Ronchonnement confus », La Montagne, 6 mars 1962)
Vous me direz, rien de nouveau sous le soleil et c’est bien là le problème, c’est que rien ne change.
Et si nous ralentissions !
D’ici là, méfiez-vous de ce que vous avez envie de croire !
Philippe Cadu
Création de site internet pour artiste Toulouse
Édition du site par L’éditeur contemporain