UN ARTISTE POP-CULTURE

Artiste autodidacte, Alben vit et exerce dans le Médoc, près de Bordeaux. À l’image de toute une génération, il fut nourri dès son plus jeune âge de références publicitaires, télévisuelles ou cinématographiques appartenant à la pop-culture.

Ces symboles participent à dessiner la fresque d’une mythologie contemporaine.

À l’adolescence, l’artiste se passionne pour les objets du quotidien, et plus particulièrement pour ceux qui sont abandonnés. Une passion qui le suit encore aujourd’hui et ponctue ses voyages à travers le monde au cours desquels il fréquente les brocantes et marchés aux puces. Il a ainsi accumulé des centaines de bibelots et curiosités hétéroclites qui nourrissent ses réflexions autant que ses oeuvres.

TIME CAPSULE

« Time Capsule », c’est l’idée de figer le temps et de transporter le visiteur dans un univers spatio-temporel décalé. Chaque oeuvre est une aventure, une compilation d’objets de consommation de masse qu’Alben collectionne à travers le monde, objets-symboles témoins du temps qui passe et de l’évolution des sociétés humaines.

Hommage ou critique tranchante, les oeuvres d’Alben misent sur le caractère universel et accessible de ces images pour inciter le spectateur à un dialogue entre deux entités bien connues, mais qui n’ont souvent aucun lien entre-elles. L’artiste n’hésite pas à employer des références iconiques, qu’elles soient issues de l’histoire de l’art (Vénus de Milo, Le Penseur), de l’Histoire (Mao Tsé-Toung) ou de la pop-culture enfantine (Doraemon, Goldorak, Casimir). L’association d’objets liés au monde de l’enfance (poupées, petites voitures, peluches…) vient renforcer cet étrange sentiment de dissension joyeuse.

UNE SIGNATURE PARTICULIÈRE

Au lycée, Alben se lance dans le graffiti. « J’utilisais des pochoirs et je m’emparais de murs du département de la Gironde, notamment de blockhaus sur la côte Atlantique. » Il créé également à cette époque sa première sculpture, une cannette de coca compressée et figée en inclusion dans un bloc de résine, qui impose dès le départ sa signature artistique si particulière.

Avant de se dévouer entièrement à sa pratique artistique, Alben était expert en ingénierie. Ses recherches l’ont notamment amené à participer pendant près de 15 ans à la fabrication de satellites et de pièces pour la fusée Ariane.

Chaque oeuvre d’Alben est un récit fait d’objets glanés au gré de ses voyages, écrins limpides de débris orphelins de notre société. À la manière d’un Warhol, il désacralise l’oeuvre et la place au même rang que l’objet produit en série. Depuis une quinzaine d’années, les oeuvres, comme l’artiste, voyagent : galeries, salons et foires d’art contemporain, expositions muséales, collections privées et publiques…

Elles ont déjà franchi les portes de Paris, Dubaï, Hong Kong, New-York, Chicago, Zurich mais aussi les frontières de l’Australie, l’Italie, le Mexique et le Japon.