Galerie A l'âne bleu

Nous vous invitons à parcourir les méandres du monde étrange d’Alain Prillard, magicien, il crée univers fantastique et nous convie à cheminer sur les traces des indices qu’il sème.

À vous de participer, d’être en action et le chemin sera ouvert à la rêverie qui vous conduira à d’autres découvertes…

Né dans le Jura en 48, Alain Prillard a étudié la philosophie avant de suivre des études aux Beaux-arts de Paris. Il vécut et travailla entre Paris et le Lot avant de s’établir dans le Lot en 1995.

Fasciné par les journaux et les magazines, Alain Prillard s’est toujours posé des questions essentielles peut-être pas si vaines, malgré l’ironie dont il fait preuve pour nous le faire croire.

Un titre de journal peut devenir le sujet du jour ou d’une œuvre, il y pense et repense jusqu’à partager cette question au sein de son foisonnant bestiaire : diables, minotaures et autres monstres, par l’intermédiaire de la gravure, du monotype, de la photographie, de photos montages, du collage & de la sculpture.

Des affiches impossibles, des aboiements aux dialogues de tourterelles, de son amour du cirque et de l’exercice, est née une œuvre tonique et ironique, acrobatique. Mais aussi laborieuse, parce qu’elle s’est construite au jour le jour, singulière et sauvage, comme l’homme. Elle est aussi grave, sérieuse, poétique et sensible, imprégnée par les voix secrètes de l’écriture. Désabusé ? Jamais. Car seul le désir compte et fait avancer.

L’écriture a toujours été présente au sein de son œuvre, mais presque de manière déconstruite.

« Je suis très embêté avec l’écriture, disait-il il y a quelques années. Je ne peux pas m’en empêcher. J’aime les aphorismes, la pensée concentrée.

Il y a quinze ans, j’ai créé des unes de journaux imaginaires, comme The Daily Pig, La Mémoire du crocodile ou Les Nouvelles du village. J’ai franchi le cap de la revue « en chair et en os » avec Quercica Chronica.

Je travaille davantage avec ma tête maintenant mais l’idée du collage revient me hanter sans cesse, et je suis toujours très sensible à la façon dont notre société traite les animaux. Je ne peux pas m’empêcher de faire un parallèle avec le traitement réservé aux hommes. »