Adrien Vautier – PRIX PHOTON 2024 LES BOUTOGRAPHIES

Telle une ombre, la guerre a profondément submergé la société ukrainienne.

Depuis 2014, le pays est le théâtre d’un conflit dont le sillon est rempli de souffrance et de destruction. Les principales conséquences de la guerre sont la perte de vies civiles et l’exposition des habitants des zones de front à un danger constant. 

Mais la guerre impose aussi un lourd tribut sur le plan de l’infrastructure et des biens. Certaines villes et de nombreux villages ont été complètement dévastés. Les maisons, les écoles, les hôpitaux et les infrastructures de base ont été endommagés, détruits, entraînant une grande précarité pour de nombreuses familles.

Les combats ont conduit à des déplacements massifs de population. Les familles se retrouvent alors séparées… L’incertitude quant à leur avenir pèse lourdement sur les épaules des combattants. Les habitants qui ont survécu aux horreurs de la guerre en portant les stigmates physiques et psychologiques, en particulier les enfants.

Il est important de reconnaître que la guerre en Ukraine est un drame humanitaire qui ne peut être minimisé. Les civils ukrainiens sont pris au piège d’un conflit qu’ils n’ont pas choisi et dont ils subissent les conséquences. 

Cette guerre, comme toutes les autres, nous rappelle l’importance de préserver la paix et la dignité des civils. La guerre a transformé la vie des Ukrainiens de manière inimaginable. Malgré ces défis, les civils ont fait preuve d’une résilience extraordinaire. De nombreuses initiatives locales et organisations de la société civile ont émergé pour aider ceux qui en ont le plus besoin.

Je couvre la guerre en Ukraine depuis l’hiver 2022. Je suis photojournaliste indépendant et travaille à la pige pour le journal Le Monde, ainsi que d’autres médias français ou internationaux. Cette série de 20 clichés a été produite entre février 2022 et septembre 2023. À travers elle, mon but était de mettre en avant la société civile ukrainienne qui par sa résilience, s’adapte à cette guerre dont personne ne voit la fin.

Adrien Vautier

Né en 1987, Adrien Vautier fait ces premiers pas en photo à l’adolescence en répertoriant les graffitis qu’il réalise avec des amis à Montpellier. Ce n’est que plus tard, à l’âge de 26 ans qu’il décide d’en apprendre les bases en voyageant et en arpentant les rues de Paris. Après l’école des Gobelins en 2015, il rentre à l’EMI-CFD,l’école des métiers de l’information à Paris fin 2016, sous l’enseignement de Guillaume Herbaut et Julien Daniel.

Adrien Vautier s’intéresse à l’actualité, aux masculinités, l’étude sociologique de l’homme en général, tout en développant des sujets de société et d’actualité destinés à la presse quotidienne et aux magazines. Il intègre au printemps 2018 l’agence Le Pictorium. Ces séjours à l’étranger, Ukraine, Afghanistan,Vénézuéla, Conflit du Haut-Karabakh, Palestine, lui permettent de collaborer avec des médias nationaux, tel que Le Monde, Libération, 6mois, Society, Marianne, La Croix,Vice,… ainsi que certains médias internationaux.

En Septembre 2018 il co-fonde la maison d’édition Nuit Noire, dédié à la photographie. En 2020, il entre au Paris Print Club, une plateforme de création artisanale et artistique appliquée à l’image et à l’objet imprimé. Dans cet espace de 400m2 du 18eme arrondissement se regroupent les ateliers de graveurs, sérigraphes, typographes, photographes, éditeurs, graphistes, artistes, ainsi qu’une galerie.