« BASECOAT » Adrien Jutard revient sur la genèse de son travail et donne comme titre de son exposition son principal médium à savoir « la couche de base ».

« Basecoat » c’est ce mot anglais, inscrit sur ses pots de peinture qu’Adrien Jutard a choisi pour le titre de son exposition. Mot dont il aime la consonnance et qui signifie littéralement « couche de base ». Vocable issu de l’industrie chimique pigmentaire, « basecoat » définit une gamme de couleurs vives, très pures, destinées à servir de base à d’innombrables nuances. 

C’est en quelque sorte ce que le jargon pictural nomme une « couleur primaire » mais transposée ici pour les applications techniques, industrielles. L’artiste, avant tout peintre, élabore depuis plusieurs décennies son langage formel à l’aide des produits (résines, peintures, pigments) les plus contemporains qu’il découvre et utilise à sa guise. 

Il voit dans les évolutions chimiques du médium pictural des possibles amplifications de son geste, de son expression. L’aspect technique, ultra-brillant de ses surfaces, n’est pas une fin, mais le moyen pour se rapprocher toujours un peu plus de la question qui ne cesse de sous-tendre son œuvre : la peinture, c’est quoi ?

Adrien Jutard est né en 1979 dans l’Allier. Il entreprend des études d’arts plastiques, au « petit collège », à Lyon puis aux « arts-déco » à Strasbourg (diplômé en 2002). Il quitte la France pour la région bâloise. Là, il poursuit des études dans un cours privé de peinture et entreprend des recherches avec un langage pictural non-figuratif. Dès 2006 il expose régulièrement seul ou en groupe. 

En 2009, il gagne le concours « Art et Bâtiment » et réalise sa première sculpture monumentale. Il acquiert ainsi officiellement le statut suisse d’artiste indépendant. Il obtient également un prix cantonal en 2011. En 2016, il expose à l’université de Lausanne. 

Depuis 2011 il présente ses expériences colorées avec une technique qu’il a mise au point pour lier directement les pigments dans des couches de résine ultra-brillante. 

C’est la cinquième exposition à la galerie Valérie Eymeric à Lyon. depuis Art Basel 2021 il débute également une collaboration avec une galerie bâloise. Il poursuit donc son ascension.