Boris Charmatz – Danses gâchées dans l’herbe
Du 9 décembre 2023 au 24 mars 2024 – Vernissage vendredi 8 décembre 2023 à 18h30
Le Frac Sud invite Boris Charmatz, grande figure internationalede la danse contemporaine, et retrace avec lui ses recherches chorégraphiques, en présentant un ensemble de films réalisés au fil de son parcours avec deux complices, Aldo Lee et César Vayssié.
Six films seront montrés dans l’espace d’exposition, dont trois inédits, parmi lesquels un nouveau film que le Frac Sud a produit avec l’artiste : TRANSEPT, 2023 d’après le solo SOMNOLE.
Pour Boris Charmatz, la danse a toujours embrassé au-delà d’une réflexion sur ses fondements et son histoire, la culture dans une forme totale, généreuse et ouverte. Aussi musique, théâtre, littérature, poésie, cinéma et bien sûr art contemporain nourrissent depuis toujours ses recherches et ses réflexions dans des allers-retours créatifs qui prolongent les formes chorégraphiques imaginées souvent hors des espaces consacrés de la danse. Danseur, chorégraphe, mais aussi créateur de projets expérimentaux comme l’école éphémère Bocal, le Musée de la danse, ou sa structure Terrain, Boris Charmatz ne cesse d’inventer de nouvelles formes, de remettre en question certains codes ou conventions attachés à la danse, de la « décentrer ».
L’exposition Danses gâchées dans l’herbe propose aux publics un parcours « muséal » inédit dans l’œuvre artistique foisonnante de cet artiste-penseur au travers de six films réalisés entre 1999 et 2023.
En écho aux réflexions menées par Boris Charmatz autour du concept du Musée de la danse alors qu’il dirigeait entre 2009 et 2018 le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, les oeuvres sont présentées sous la forme de tableaux vivants, au moyen d’écrans-cimaises au sol permettant une adresse frontale et encourageant à prendre le temps et la mesure de la contemplation.
L’exposition est ainsi une manière de créer de nouvelles expériences pour le spectateur visiteur qui se trouve, comme dans nombre de créations de Boris Charmatz, sollicité de manière active, physiquement placé au même niveau que les danseurs, dans une proximité, et une intimité qui lui appartient. Le corps des danseurs est alors le lieu où se joue la transmission d’émotions, réceptacles de mémoires qui sollicitent le corps du spectateur tout autant que son esprit.
En décloisonnant les disciplines, en permettant la rencontre des cultures dites savantes avec celles dites populaires, Boris Charmatz permet de rendre accessibles au plus grand nombre ses recherches sur la danse et renforce le sentiment d’une culture partagée, seule capable de rendre possible et faire vivre l’espace public.