Philippe PUJO

Je traite la gravure avec le moins de respect possible. Parfois, mes plaques ne sont gravées que de quelques traits approximatifs. Si mon travail de peinture est raisonné, mesuré, bâti dans sa forme, j’explore au contraire la part Dyonisiaque de mon expression à travers la gravure, qui se laisse découvrir à mon regard. 

Si mes thèmes, eux, sont soigneusement choisis, ce sont l’oeil et la main qui dirigent la représentation du thème, à chaque fois différente, grâce au procédé de l’encre chaude. Loin de désirer la reproductibilité de la gravure, c’est le travail dans l’encre qui m’emporte, sur une base stable d’improvisations faites, comme des musiciens improvisent sur une base stable, dans la musique Jazz. Je n’en traite pas moins mes sujets avec l’attention qui s’impose. 

Ce que je ne veux pas, c’est sacraliser les thèmes que je choisis avant même de les avoir traités. Pour ne pas les figer. Dépasser les mots pour ancrer ce que l’on a à dire, c’est cela, le travail de l’image.

Landry GICQUIAUX

Natif des Hautes-Alpes, la nature de la montagne, et particulièrement les arbres, ont structuré mon imaginaire ; dans les Alpes-de-Haute-Provence, où j’ai vécu durant quelques années, ce sont les senteurs, les couleurs et l’intensité du ciel qui ont affiné ma sensibilité et mon ouverture à l’art. Ensuite, c’est dans l’atelier « La Belle Estampe » à Bordeaux que j’ai appris et travaillé la gravure, durant plusieurs années.

Avide de retrouver la montagne, je me suis récemment installé à Bagnères-de-Bigorre.

Désirant partager et transmettre mon expérience, je propose des stages et cours de gravures à Bagnères.

La création d’un nouveau concept, que j’ai appelé « La Presse Nomade », me permet d’enseigner la gravure dans les écoles et chez les particuliers, en sillonnant les villages pyrénéens.

Pour moi, le minéral et le végétal sont source de vie, de poésie et de créativité.