S’exposer, des années 1960 à nos jours
Du 17 juin au 23 septembre 2023
Fidèle à sa volonté de mettre en lumière les collections, qu’elles soient publiques ou privées, le centre d’art contemporain d’Anglet ouvre ses portes à une collection particulière du Sud-Ouest qui n’a jamais été exposée à ce jour.
Une exposition de peintures, des années 1960 à nos jours, issues d’une collection particulière du Sud-Ouest
Aillaud, Copley, Corne, Desgrandchamps, Erró, Gasiorowski, Golub, Morley, Monory, Pencréac’h, Proweller, Rancillac, Rauschenberg, Saul, Swennen, Télémaque
Le centre d’art contemporain d’Anglet ouvre ses portes à une collection particulière du Sud-Ouest.
Rassemblant une sélection d’œuvres éclectiques, l’exposition témoigne de l’histoire, vécue comme une relation amoureuse, qui a mené cet amateur d’art à constituer sa collection, dégagé de toute sujétion à l’air du temps, simplement guidé par l’envie, le désir, la passion et le besoin de possession.
L’exercice peut paraître audacieux, car pour le collectionneur, s’exposer, c’est prendre un risque, accepter de se découvrir, de se montrer, de dévoiler une part intime de soi-même. C’est aussi, comme dans le cas présent, convoquer les émotions, les pulsions, la sensualité et la sexualité. Un parti pris dont cette exposition donne un aperçu.
À travers les dix-neuf tableaux ici exposés, œuvres de seize artistes contemporains, sont représentés différents mouvements picturaux majeurs en France et aux États-Unis, des années 1960 à nos jours.
À l’origine de la collection
La collection a commencé lorsque l’amateur d’art, alors étudiant, rencontre à Paris le peintre de la figuration narrative, Bernard Rancillac, dont il visite l’atelier. Premier coup de coeur pour l’oeuvre Pied dans le milieu, dont le jeune collectionneur fait l’acquisition. Dès lors, l’envie de constituer une collection prend germe, simplement dictée par le goût, l’attrait pour une oeuvre, sans chercher à se conformer à l’air du temps, à suivre la mode du moment.
« Il faut toujours résister à l’air du temps. C’est très souvent dans les marges, les invendus, les fonds d’atelier que se trouve l’art véritable. »
Son attirance pour les beaux-arts remonte à l’enfance. Il se souvient d’avoir commencé à apprendre à façonner son goût, à éduquer son regard, par la lecture de revues d’art ou encore la découverte de la peinture ancienne à travers les éditions Skira.
Au fil du temps, son intérêt s’ouvre à la jeune création, tels les artistes Stéphane Pencréac’h et Marc Desgrandchamps chez lesquels il repère, notamment, une force comparable à celle qui se dégage d’un Poussin, d’un Goya ou d’un Delacroix. Il fréquente les ateliers d’artistes, multiplie les rencontres, se nourrit d’éclectisme et cède à la nécessité de posséder une oeuvre qui va accaparer son esprit jusqu’à l’obsession.
« Les choses se passent de manière quasi amoureuse. Je pénètre dans l’univers d’un peintre et je veux voir si je peux m’accorder à cet univers – ou pas. Ça démarre toujours par une émotion, une curiosité artistique dont je vais chercher la confirmation. »
Petit à petit, la collection s’enrichit et compte aujourd’hui autour de 150 oeuvres. Si certaines peintures ont fait l’objet de prêts occasionnels, la collection n’a jamais été exposée à ce jour. Cette sélection de 19 peintures, présentée à la Villa Beatrix Enea, s’offre une première diffusion dans un lieu public.
Villa Beatrix Enea 2, rue Albert-le-Barillier 64600 Anglet. Accès allée des Cèdres
Tél : 05 59 58 35 60 – Eté : du mardi au samedi, 11h → 13h / 14h → 18h
- Arts Plastiques
- | Publié le