« Il faut renoncer aux futurs déjà obsolètes »
Je me suis permis d’emprunter le titre à un article sur le site Usbek & Rica pour sa pertinence.
Certes, il date de mai 2020, mais il n’a pas pris une ride.
Cet article présente le projet de construction d’autoroute entre Toulouse et Castres ( mis en lumière par les mouvements écolos le week-end du 22,23 avril ) , alors que des lignes de chemin de fer auraient suffi.
Il est difficile de faire changer les habitudes. Ainsi la gratuité des trains le premier week-end de chaque mois ne suscite pas l’abandon de la voiture. L’aspect économique ne suffit pas à convaincre. Il serait judicieux de multiplier les transports en commun ainsi que les correspondances. La population ira au plus pratique dans ces conditions et laisserait la voiture au profit des trains et des bus.
Extrait de l’article :
Dans une tribune pour AOC Media parue le 30 mars dernier, le philosophe et sociologue Bruno Latour prônait la nécessité d’inventer de « nouveaux gestes barrière contre la production d’avant-crise », nous invitant à « décrire, d’abord chacun pour soi, puis en groupe, ce à quoi nous sommes attachés ; ce dont nous sommes prêts à nous libérer ; les chaînes que nous sommes prêts à reconstituer et celles que, par notre comportement, nous sommes décidés à interrompre ». Comment cela fait-il écho à votre travail ?
Diego Landivar : Nous héritons, qu’on les aime ou pas, d’un certain nombre d’infrastructures du capitalisme. Sans rien céder au diagnostic écologique ou épidémiologique, il va falloir agir pour les faire « atterrir », comme dit Latour, et cela exige effectivement de mettre en place des protocoles de renoncement. C’est là où notre lien avec la dernière tribune de Latour est clair.
Mais la différence, c’est que notre schéma de questionnement n’est pas seulement : « Que faut-il garder ? Que faut-il laisser tomber ? ». Nous essayons, en amont, d’enquêter sur des formes concrètes et existantes, d’observer le capitalisme tel qu’il est, avec ses manières d’exister : comment différentes communautés confrontées à des situations écologiques critiques tentent par elles-mêmes de penser des protocoles d’atterrissage ?
Elles ont déjà existé par le passé et elles existent encore aujourd’hui. Ce qui nous intéresse est de savoir, en complément, comment concrètement désassembler le capitalisme et ses projets « hors sol ». Des organisations et des professions particulières travaillent déjà dans cette optique-là.
Devant l’inaction des responsables politiques ou non, il y a pourtant des structures comme le Shift Project fondé entre autre par Jean-Marc Jancovici qui proposent des solutions concrètes comme
« Climat, crises : comment transformer nos territoires ? »
Et des guides pour une mobilité quotidienne bas carbone
Du côté du monde de l’art, le Nouveau Printemps prépare son premier festival autour des enjeux climatiques et environnementaux avec pour invitée Matali Crasset. (2 juin)
De toute façon, devant l’urgence climatique, nous devons agir.