Appel à candidature Résidence 2026 – Ressourcerie Récobrada – Cazères
Envoi des dossiers avant le 15 janvier 2026 à 20h.
Résidence d’artiste à la ressourcerie Récobrada à Cazères sur Garonne.
Haute-Garonne, Occitanie. Du 2 mars au 3 avril 2026
Art contemporain/textiles
Merci de bien lire l’entièreté du document avant d’envoyer votre dossier. Appel complet
« Le sous texte du textile »
Pahlm, Pratiques Artistiques Hors Les Murs est une structure associative qui propose que les pratiques artistiques s’installent là où on ne les attend pas.
En proposant des résidences dans des lieux atypiques, populaires, patrimoniaux, au cœur des territoires, PAHLM cherche à démocratiser les pratiques plastiques contemporaines.
PAHLM veut y associer les notions de patrimoine historique et culturel, d’incongruité, d’iconoclasme et surtout de sensibilité à l’humain qui habite ou fait vivre les lieux. PAHLM veut s’appuyer sur les réseaux culturels et solidaires et le contexte des lieux et structures choisis pour ses résidences.
Pahlm et la ressourcerie Récobrada, pour la 6ieme fois, s’associent pour proposer une résidence d’un mois à un·e artiste.
Récobrada, chantier d’insertion (25 salarié·es sous contrat et 5 salarié·es permanents), est un lieu de tri, de valorisation, de revente, de transformation créative, de réemploi et de recyclage.
Récobrada est une ressourcerie et des chantiers d’insertion. Vous y trouverez en activité : un atelier menuiserie (grand stock de bois et meubles démontés), un atelier réparation cycles et motoculture, un atelier couture (grand stock de tissus divers), un atelier de valorisation, un atelier de vente en ligne.
Au XXe siècle, l’objet, passé de la fabrication artisanale à la manufacture, devient production de masse. Des catalogues de vente par correspondance à partir de la fin du XIXe siècle jusqu’à la vente en ligne, l’objet ne cesse d’envahir notre quotidien jusqu’au surplus, au gaspillage et à l’impossibilité de traiter nos déchets ménagers et industriels.
L’empreinte écologique de l’homme, déjà irréversible par essence, confine au suicide collectif avec la disparition systémique d’espèces et le dérèglement climatique. L’apparition d’une nouvelle géographie, d’une écologie fragilisée, les ruptures dans les écosystèmes (infrastructures routières, gravières, mines, villes en expansion, imperméabilisation des sols, collines et creusement des zones d’enfouissement de déchets, 7ième continent de déchets plastiques dans le pacifique, disparition de certaines ressources, eaux de consommation systématiquement polluées …) préoccupent et menacent.
Une rudologie contemporaine en dirait beaucoup sur nos habitudes de consommateurs et notre aveuglement collectif.
Mais de nombreuses initiatives citoyennes, sociales et solidaires s’impliquent dans le traitement, la valorisation et le réemploi des déchets. Cette nouvelle économie militante, engagement social et écologique, vient proposer des solutions immédiates et appropriables tout en activant du lien social.
À partir de ces initiatives, une filière du réemploi se construit, diffusant à nouveau ces objets dans l’esprit d’une économie circulaire.
Une clientèle diverse achète dans les ressourceries, les Emmaüs, les glaneries, rassemblant à la fois, chineurs, consommateurs militants, collectionneurs mais surtout client·es aux ressources insuffisantes et dans l’impossibilité d’acheter ailleurs.
Quel nouveau rapport à l’objet s’instaure lorsque que celui-ci a eu plusieurs vies, accumulé plusieurs usages, a déjà subi des transformations ? De quoi l’investissons-nous ? Le faible coût de ces objets ne conduit-il pas à de nouveaux comportements d’accumulation ?
Dans les ressourceries, des secteurs sont définis, dédiés à des familles d’objets qui sont eux-mêmes classés, rangés, empilés par catégories, pour des raisons d’agencement, d’optimisation d’espace et de rentabilisation des surfaces disponibles. La gestion des stocks, les flux d’objets, impliquent une organisation. Ce sont des accumulations, mises en scène de tas, déjà possiblement vocabulaire plastique.
« Le sous texte du textile » :
(Texte est issu du mot latin « textum », dérivé du verbe « texere » qui signifie « tisser »)
Objet ritualisé à l’extrême, il peut tout dire de nous, raconter notre histoire, celle de l’humanité, celle des peuples, des territoires, celle de l’évolution de nos mœurs, le vêtement nous porte autant que nous le portons, dans l’ignorance de sa signification, dans le camouflage, dans la discrétion, comme dans l’ostentation et le discours de nous-même.
Mais voilà, la crise du textile avec la vague de la fast-fashion, met le doigt dans l’engrenage d’une machinerie capitaliste aux effets délétères et révèle le coût écologique, le coût humain et l’impasse de nos modèles de consommation.
Le réemploi, le recyclage, paraissait être la solution pour une consommation raisonnée, mais la crise de la filière industrielle du recyclage du textile, notamment, confirme l’obsolescence du modèle de production et de consommation qui se doit d’être repensé entièrement.
– 1,2 milliard de tonne de gaz à effet de serre émis par an (source : ADEME)
– Près de 100 milliards de vêtements confectionnés chaque année (source : ADEME)
– 50 millions de tonnes de filaments de fibres synthétiques produites par an (source : Textile network)
– 3e rang mondial pour la consommation d’eau (93 milliards de mètres cubes par an) (source : ONU (UNCTAD))
– Jusqu’à 19 000 litres d’eau pour produire 1 kg de coton (la culture du coton est l’une des plus gourmandes en pesticides) (source : Trademachines)
et délocalisation en masse des productions textiles dans des pays peu regardants du respect des droits humains.
Là encore, les artistes auront peut-être des propositions formelles qui interrogerons les modèles. Bousculer les codes, interroger les limites. Cette résidence se voudra un moment d’expérimentation (formelle, sociale, politique) débridée pour que le rêve, l’utopie, le fantasme arrivent là où le capitalisme industriel échoue.
La production se voudra multiple, profuse.
Le travail devra s’inspirer exclusivement des ressources textiles, vêtements, tissus, comme matériaux ou supports, et éventuellement être associés à d’autres objets de la ressourcerie.
L’artiste devra faire une note d’intention qui nous permettra de comprendre comment sa pratique peut dialoguer avec ce contexte et comment il propose de répondre à ce sujet.
L’artiste en résidence aura à sa disposition pour produire toute la matière et le matériel de la ressourcerie ainsi qu’un atelier. Il bénéficiera de la collaboration des salarié·es et bénévoles et devra envisager des projets participatifs avec les employé·es de la ressourcerie et l’option arts plastiques du Lycée Martin Malvy.
3 stagiaires du Lycée Martin Malvy pourront accompagner la résidence.
L’artiste laissera une trace de sa résidence à Récobrada et au Lycée Martin Malvy, lieu d’exposition pour la restitution.
L’artiste partagera le quotidien de la ressourcerie et participera aux différents événements organisés par la ressourcerie et PAHLM (visites d’atelier, rencontres, …)
L’artiste interviendra auprès des salariés de la ressourcerie et des élèves du Lycée Martin Malvy (Option arts plastiques et section céramique/arts appliqués) pour une présentation de son travail.
L’artiste cèdera les droits à l’image pour communications et édition éventuelle.
La résidence sera suivie, du 3 avril au 30 mai d’une exposition dans les espaces du Lycée Martin Malvy (Grand hall et Galerie) accompagnée par les productions réalisées en ateliers participatifs pendant la résidence et/ou le travail réalisé par l’option arts plastiques du Lycée.
D’autres lieux éventuels, selon les circonstances, pourront accueillir des productions réalisées lors de la résidence.
Restitution le vendredi 3 avril 2026 à 11h.
Conditions matérielles
Honoraires : 2500 € interventions auprès des publics et droits de monstration compris.
Hébergement chez l’habitant + petit déjeuner et diner.
Les repas du midi ne sont pas pris en charge. Repas pris sur place avec les employés de la ressourcerie.
Matériel et matériaux de production mis à disposition par la ressourcerie.
Aide technique, installation, en collaboration avec les structures organisatrices et les partenaires.
2 Allers-retours pris en charge.
Permis B obligatoire (prêt d’un véhicule si nécessaire mais aussi d’un vélo).
L’artiste devra être inscrit à l’URSSAF en tant qu’artiste-auteur.
Une présélection est effectuée par le jury de PAHLM sur la cohérence entre la note d’intention, le parcours artistique et le contexte.
La sélection finale sera effectuée par l’équipe de la ressourcerie.
Dossier à envoyer au format PDF obligatoirement en UN seul fichier mentionnant :
« Le nom de l’artiste » – Résidence Récobrada avant le 15 janvier 20h.
Uniquement à : contact.pahlm@gmail.com
Le dossier devra comprendre :
(L’utilisation de l’IA pour générer vos textes est déconseillée.)
- Note d’intention
- CV
- Textes biographiques
- Travaux récents commentés
- Liens vers site, vidéos, photos, Facebook, instagram, etc.
- N° URSSAF
- Adresse et n° de téléphone
https://www.pahlm.org/
https://www.recobrada.org/
PAHLM depuis sa fondation propose des résidences qui promeuvent l’éco-citoyenneté, l’inclusivité et milite pour des pratiques artistiques éco-responsables et décarbonées.
Liens vers les articles références :
Les dessous de l’industrie textile


