Alain Garrigue – Prolifération
Du 3 au 20 décembre 2025 – Vernissage samedi 6 décembre à partir de 18h
Dans un vieux dictionnaire Larousse, on trouve à « prolifération » la définition suivante : multiplication d’une cellule par division.
« Même si je n’ai jamais été très fort en mathématiques à l’école, le côté paradoxal de cette définition m’a toujours charmé, et je crois que le terme de prolifération définit bien la courbe de mes recherches. » A.G.
Alain Garrigue montre, dans cette exposition chez Duniya, un choix d’œuvres rendant compte de son travail protéiforme recouvrant, depuis plus de 40 ans, les champs de la peinture, du dessin, de la bande dessinée, de l’illustration, de la céramique et plus récemment du vitrail. Prolifération sur les murs.
Nous pénétrons dans son univers de tableaux-rébus, de « Tronches » qu’il dessine quotidiennement depuis plusieurs années (plus de 1400 à ce jour), d’assiettes de céramique qu’il traite comme autant de petits tableaux, de planches de BD foisonnantes, et de vitraux-tableaux faisant office de chaînon manquant entre BD et peinture.
Intégrant cette relation qu’il noue avec la notion de rébus, il ne nous impose aucune interprétation trop orientée de ses travaux, juste un titre, un thème, un axe de recherche permet au spectateur de s’abandonner au jeu des lignes et des couleurs, à la rencontre des possibles, au mariage de l’art abstrait et d’éléments figuratifs. Il aime les signes, et il travaille de plus en plus sur la perception de ces indications de direction, de sens, et leur intégration avec le corps mouvant des couleurs. Eau et huile.
Ce jeu infini de questions réponses qui s’établit lors du regard d’un tableau pousse parfois le spectateur à se demander ce que veulent dire ces jalons, ces balises que sont les signes accolés formant une narration et qu’il s’amuse à utiliser comme de véritables rébus. Car de raison, il n’y en a pas ! Alain Garrigue revendique le fait de lancer le spectateur sur de fausses pistes, de le faire monter dans une barque sans avoir de destination finale autre que le goût du voyage. Hors azimut.
Si récit il y a, il n’apparaît nullement en termes de résolution et si un quelconque sens doit être trouvé dans ses peintures, ses céramiques, ses « Tronches », ses vitraux ou ses illustrations, la cohérence et l’interprétation ne sauraient s’y déployer autrement que dans l’esprit, le regard de celui qui l’y cherche.
Des rébus… mais des rébus sans sens !
Alain Garrigue dit souvent qu’il n’a jamais cessé de jouer avec ses petites feuilles depuis l’enfance, et qu’aujourd’hui, lorsque vous venez visiter son exposition, c’est un peu comme s’il vous laissait jouer avec ses jouets !
Association Duniya 128 Avenue Saint-Germier, 31600 Muret Tel : 07 83 99 67 96
Du mercredi au samedi de 14h30 à 18h
- Arts Plastiques
- - Publié le
- Philippe Cadu


