Galerie Valérie Eymeric

Le Cabinet de curiosités de la galerie Valerie Eymeric s’immerge dans le Bleu désir. Teinte chromatique autant que note d’humeur, l’exposition, qui réunit 6 artistes, célèbre en filigrane la mer. On pense aux traversées homériques autant qu’aux souvenirs de vacances d’été sur la plage. Manière de brancher l’océan mythique à la mer d’aujourd’hui dans tout ce qu’elle entend, comprend et suggère.

Les remous au sens propre comme figuré, la fluidité comme transformation de la pensée, la transparence comme réalité…

Cette invitation Bleu désir se présente sous le signe de la plénitude ; métaphore de ce grand buvard qui retient les récits et les impressions. Paysages intranquilles du mouvement. On atteint le rivage de nouvelles images, telles que les paésines (pierre de rêve) de micro-plastiques échoués transformés par Laurence Nicola ou les capsules temporelles des diapositives anonymes développées à l’aquarelle par Stéphane Belzère. 

La poésie lumineuse s’imprime en rythme chez Yann Bagot et se contorsionne en remous sous les doigts d’Awena Cozannet. L’élan de l’encre rejoint les impressions sensuelles de Coskun et les paréidolies de Patricia Erbelding.

Bleu mythique, bleu craint ; désir doux, désir serein ; Bleu désir rapproche l’horizon de la pensée qui supporte l’immensité. Une ode marine qui rejoint les deux bouts de l’espace, celui de l’infini et de l’intime.

Laurence d’Ist, historienne et critique d’art, membre de l’Aica et du comité de rédaction du magazine Artension, a écrit sur chacun des artistes réunis ici à différentes occasions. La carte blanche proposée par la Galerie Valérie Eymeric lui permet pour la première fois de rapprocher leurs générations et leurs tendances autour d’un thème qui les traverse. Contemporains et actifs, ayant une visibilité médiatique et une reconnaissance de leurs pairs, la richesse de leurs propositions développe l’invitation poétique de la commissaire