Musée des Confluences

À travers différents objets liés à la pratique de la zombification dans le vaudou haïtien et à ses racines africaines, mais aussi par le biais du cinéma et de la création contemporaine, cette exposition part sur les traces originelles des zombis. 

Que l’on soit fan de films d’horreur, passionné des cultures africaines ou caribéennes, l’exposition

Zombis, aux origines invite à découvrir la genèse d’une figure aussi effrayante que populaire.

En explorant ses racines au croisement des cultures et des croyances issues de trois continents, l’exposition lève le voile sur une entité mystique à l’histoire plus complexe que ne peut le laisser croire Hollywood, et dont l’ombre plane encore aujourd’hui sur Haïti…

Derrière le terme « zombi » se nichent de nombreux fantasmes, mais aussi des croyances vivaces et des craintes réelles.

À l’origine, le zombi (nzambi) est, en Afrique, dans la zone frontalière entre la République du Congo, le Gabon et l’Angola, le mot qui désigne un esprit ou le fantôme d’un mort.

En Haïti – où est née la figure du zombi telle qu’on l’entend aujourd’hui – ce mot recouvre de nombreux sens, à la fois anthropologiques et sociologiques.

Il qualifie avant tout un individu condamné à la zombification par une société secrète. Mais il peut également servir à nommer un individu désocialisé, une personne atteinte de troubles psychiatriques et qui croit avoir été zombifiée, ou encore quelqu’un se faisant passer pour une personne décédée qui serait réapparue sous la forme d’un zombi.

Le zombi est ainsi devenu un être mystérieux, victime d’une malédiction, un « non-mort », sans qu’il soit possible de savoir avec certitude s’il s’agit de fables folkloriques ou de la réalité physique d’individus drogués et manipulés.