Olivier Garand – Un tableau sans fin
Août – septembre 2025 – Ouverture vendredi 1er août
Une grande part de l’œuvre picturale d’Olivier Garand constitue un rébus illimité construit à partir de scènes originelles, de figures et de lieux : sorte d’enregistrements qu’il s’agit de décrypter.
Ces très nombreux tableaux forment une longue séquence comme l’on dit pour un film, souvenance d’événements conservés et enfouis dans la mémoire, créant de la sorte un langage visuel spécifique et ininterrompu.
Les « personnages » ou les paysages peuvent permuter selon l’instant de mémoire qu’ils habitent dans le tableau. Les lieux devenant des espaces interchangeables où se jouent en strates successives une sorte de perpétuel retour surgissant d’un infini turbulent. Il s’y déroule des événements multiples, insolites et réinterprétés. Des mondes imaginaires dont les décors, sont librement inspirés, entre autres, de voyages et de longs séjours : Gars dans les Alpes-Maritimes, Polynésie, Sahara…
La végétation dense et chatoyante est constituée de spécimens très architecturés, véritables sculptures parmi lesquelles se dissimulent parfois d’étranges personnages masqués comme sortis d’un rituel païen ou d’un bal costumé : chevaliers médiévaux, femme vêtue de rouge portant un loup vénitien, ailleurs on y croise aussi Gustave Courbet marchant à la recherche d’un site à peindre.
L’eau y coule à flots, propice à des scènes de bains : êtres humains et animaux se côtoient au point de se confondre avec le paysage. L’espace est stratifié créant d’étranges plates-formes souvent répétées, les rochers sont taillés, les nuages en forme de reflets flottent. Des vestiges ensevelis surgissent du sol ou émergent après avoir été engloutis. Les paysages, parfois, ressemblent à des scènes vides où le spectacle s’est achevé laissant les éléments de décor éparpillés et chamboulés, ou encore à un parc d’attraction abandonné et mélancolique.
Longtemps, Olivier Garand a créé des éléments graphiques qu’il découpait et juxtaposait au gré de son inspiration construisant de la sorte des univers dynamiques et expressifs : le processus restant le même que précédemment pour ses œuvres d’apparence plus abstraites. Il utilise la peinture acrylique, la gouache, l’aquarelle, le dessin, le fusain, la mine de plomb, le collage ; récemment, il ajoute à ces techniques la tablette graphique poursuivant la même recherche approfondie : son œuvre sollicite le regard et l’esprit afin d’explorer les méandres de ce jeu infini.
Claude Postel juin 2025
Galerie d’art, Rue Notre-Dame, face au n°36, 24550 Villefranche-du-Périgord Tél 06 56 74 04 93
jeudi/vendredi 17h00>19h30 – samedi/dimanche 11h00>14h00/17h00>19h30
- Arts Plastiques
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