MAMC Cordes sur Ciel

“Ce que je peins me vient de la nature, des collines du Plantaurel aux contreforts des Pyrénées ou celles du Razès aux parfums de thym, de fenouil et de myrte, des rivières de la belle Aude, du Sidobre ou du pays de Comminges, des oiseaux de Montbel ou du causse Méjean, de la pluie, du vent, de la neige, des forêts… et des arbres, « nos grands frères immobiles » comme les nommait Romain Gary… 

Rien qui me soit extérieur, rien qui ne me vienne du plus profond de l’enfance.

Cependant, c’est dans l’atelier qu’a lieu la confrontation entre la surface plane à deux dimensions de la toile et toutes ces choses qui ont comblé le regard, avec pour seuls moyens la couleur et la forme.

Alors, comme il est impossible de copier la nature, c’est en demeurant au plus près de mes sensations et de mes émotions que je peux espérer atteindre cette parcelle de vérité qui donnera du sens à ce que je fais. 

Dans une lettre adressée en 1949 à son ami le poète Pierre Lecuire, Nicolas de Staël écrivait : « L’espace pictural est un mur mais tous les oiseaux du monde y volent à toutes les profondeurs »
Hélène Rivière – 2022