Pétra Werlé & Gérard Cambon – Mémoires
Du 9 mai au 5 juillet 2025 – Vernissage vendredi 9 mai dès 18h
Pétra Werlé
Fille d’un père marinier, Pétra Werlé naît en 1956 à Strasbourg et passe ses premières années entre Bâle et Rotterdam sur le bateau familial. Un jour, à la faveur d’un repas familial, elle ramasse sur une table une boulette de pain.
Aussitôt discerne-t-elle des ombres, devine-t-elle un visage. Il n’en faut pas davantage à l’enfant curieuse et imaginative pour que germe un désir de création. C’est à l’âge de vingt ans que Pétra commencera à sculpter ses premiers personnages en mie de pain, armée d’un cure-dents et d’une pince à épiler. Venue s’installer en région parisienne en 1997, elle se consacre depuis à cet art singulier.
Au fil des quatre dernières décennies, les êtres facétieux et fantasques de Pétra Werlé ont pris vie par dizaines, par centaines jusqu’à former aujourd’hui un peuple de mie de pain. Ses précieuses créatures aux multiples expressions paradent dans des saynètes étranges et fabuleuses. D’aucuns parlent de cabinet de curiosités. Car elle offre à ses créations des mises en scène élaborées et s’aventurent sans cesse sur des terrains inédits. Chantres de l’inouï, ses mains sont passées maîtres dans l’art de la miette jusqu’à s’ériger en poètes.
En 2005 et 2007, elle explore et associe aussi au pain, des matériaux naturels aussi divers que carapaces d’étrilles, ailes de papillons, élytres de libellules, coquillages abandonnés, cocons de chrysalides, phasmes et phantasmes… expérience qui lui vaudra une exposition personnelle à la Halle Saint-Pierre.
Dans certaines de ses séries, ses personnages se déploient avec tendresse et humour sur des gravures animalières du XVIIIe siècle. Elle y sublime l’alliance de l’homme, de l’animal et de la nature comme dans la grande tradition shintoïste où l’esprit est dans toute chose.
« Mémoires » est sa série en cours : elle donne à voir à travers ses figures en mie de pain une autre personnalité des protagonistes figés par les photographies anciennes.
Pétra Werlé est représentée par la galerie Béatrice Soulié à Marseille, galerie Lélia Mordoch à Paris, Galerie Bettina von Arnim à Paris et Point Rouge Gallery à St Rémy de Provence.
Gérard Cambon
Gérard Cambon est né le 3 août 1960 à Toulouse. Autodidacte, il expose régulièrement depuis plus de vingt ans en Europe et aux Etats-Unis. Son univers est constitué de créatures qui circulent sur ses « locomobiles », manèges, grandes-roues et autres mobiles, et suscitent une furieuse envie de liberté et d’évasion.
D’autres encore, en groupe, contemplent leurs semblables dans des bas-reliefs, grandes cités ou scènes intimistes, à l’atmosphère théâtrale ou cinématographique. Tous ces assemblages qui « fusionnent » sont réalisés à partir de matériaux de toute nature : bois, métaux, verre, cuir ou coquillages souvent glanés lors de voyages à l’étranger, notamment en Asie et aux Etats-Unis.
En 2018, il débute une collection de Nambias, inspirés par d’une bourde de Donald Trump : lors d’un déjeuner à New York en marge de l’ONU, avec certains de ses homologues africains en septembre 2017, celui-ci félicite chaudement « la Nambia» pour son système de santé «incroyablement efface». Un nouveau pays existait désormais, il s’agissait d’une opportunité formidable pour créer un peuple nouveau car il fallait bien donner une population à ce nouveau pays.
Ainsi sont nées les tribus de Nambias, cueilleurs, pécheurs, chasseurs puis aventuriers, évangélistes de tous acabits et chefs de guerre. Les nambias « adorateurs du soleil », Tainos, esquimaux, vaudou, ont non seulement investi le pays mais partent désormais à la conquête du monde, avec des missionnaires aux Etats-Unis, au Danemark, au Luxembourg, en Espagne, en Belgique et en France…
Galerie Béatrice Soulié, 11 Place aux Huiles et 46 Rue Saint-Saëns 13001 Marseille Tel. 06 63 64 22 81
Du mardi au samedi, de 14h à 18h et/ou sur rendez-vous.
- Arts Plastiques, Sculpture
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