Galerie Photon

Beth Yarnelle Hewards

Un portrait intime de la classe moyenne américaine

Beth Yarnelle Edwards est une photographe américaine contemporaine.

Basée en Californie depuis 1997, elle se consacre à la photographie après une carrière dans l’enseignement et l’écriture.

En 1997, elle débute la série “Suburban dreams” (rêves de banlieue), dans laquelle elle photographie à domicile la classe moyenne américaine californienne de la Silicon Valley.
Elle utilise la photographie pour comprendre ce qui lie ces familles à leur maison, leurs loisirs, leurs objets comme fondements de leur identité.

Commencé initialement avec un réseau d’amis et de proches, le projet s’est étendu à l’international sur invitation de lieux photographiques en Europe (Allemagne, France, Espagne, Islande et Pays-Bas). Après son exposition au Château d’Eau en 2003, qui a été une première grande rétrospective en France, elle est invitée en résidence à Toulouse. Sa recherche l’amène à comparer les modes de vie dans différents contextes culturels. Projet au long cours, elle photographie de nouveau depuis 2016 des protagonistes de la première série, dans leur vie, dix, quinze, vingt ans plus tard.

Son protocole de portraits passe par de longs entretiens afin de mieux recréer les scénarios courants de leur vie familiale. « Il est très important pour moi que les images soient authentiques par rapport à ce qui se passe dans la maison », explique-t-elle.

Les photographies sont ensuite prises dans la captation d’activités le plus naturellement possible. “Je demande aux adultes de choisir un espace à l’intérieur de leur maison ou dans ses environs qui reflètent leur identité personnelle. A moins qu’il n’exprime une autre préférence, je photographie les enfants dans leurs chambres parce que je crois que c’est l’endroit où ils ont la plus grande autonomie et possibilité de s’exprimer. J’essaie de toujours maintenir un équilibre entre les modèles et le photographe. Si je permets parfois de l’humour, je ne ridiculise jamais.”

Au-delà du portrait documentaire, son travail de lumière, parfois théâtral ou cinématographique, insuffle une ouverture fictionnelle à l’œuvre. Cette approche stimule l’imagination du spectateur, l’invitant à construire ses propres récits et interprétations autour de l’image.

Ses photographies ont été exposées dans des musées prestigieux tels que le Musée d’Art Moderne de San Francisco (SFMOMA), le Musée d’Art Contemporain de Los Angeles (LACMA), et le musée de la Photographie à Charleroi en Belgique. Elles figurent également dans les collections du Los Angeles County Museum of Art, du Museet for Fotokunst d’Odense et d’autres musées.

Le Château d’Eau a accueilli l’artiste pour sa première grande exposition en France en 2003 ainsi que pour une résidence.