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Une soupe aux herbes sauvages

Du 4 avril au 31 mai 2025 – Vernissage jeudi 3 avril à 18h

« Dès les premiers beaux jours de l’année, alors que la montagne est encore imprégnée par l’humidité de la neige à peine fondue, j’ai pour habitude de (…) cueillir les herbes qui me serviront à faire ma soupe aux herbes sauvages. (…) Ça, c’est du plantain et voilà de l’oseille sauvage, de la drouille, de l’ortie ou barbe à bouc, du pissenlit, de la doucette, un petit chardon des champs ou chonzio, une plante laiteuse, le laichuron, du mille-feuilles, du chalabrei aux feuilles largement dentelées, de la tétragone ou épinard sauvage, de la langue bogne, une feuille de sauge et un brin de ciboulette.

À cela j’ajoute une pointe d’ail, quelques pommes de terre ou une poignée de riz et j’obtiens une soupe onctueuse et délicieuse. Pour la réussir, ce qui importe, c’est de respecter les proportions. Il faut très peu d’herbes de chaque sorte afin qu’aucune ne l’emporte sur les autres. (…) Voilà donc une soupe aux herbes sauvages dans son sens propre. Au figuré, j’ai tant de choses variées à raconter, drôles ou dramatiques, truculentes ou sauvages que, de tous ces pays de la montagne briançonnaise où je suis née et où j’ai vécu, nous aurons du début à la fin, une soupe aux herbes sauvages. »
– Émilie Carles, Une soupe aux herbes sauvages, Le livre de Poche, 1979, p. 5-6.

Ainsi débute l’autobiographie d’Émilie Carles (1900-1979), institutrice, écrivaine, paysanne, hôtelière et militante de la Vallée de la Clarée dans le Briançonnais. Témoignage aussi précieux qu’émouvant, ce livre paru en 1978 relate la vie de l’autrice, semée d’épreuves personnelles et d’élans collectifs, et animée par sa vocation d’enseignement, d’entraide et de partage. Il dresse le portrait d’une femme en lien constant avec un territoire qui se transforme complètement au cours du XXe siècle, avec la fin de l’agropastoralisme, les transformations technologiques et l’avènement du tourisme.

Pacifiste et libertaire, Émilie Carles a à la fin de sa vie mené la lutte contre la voie rapide qui devait rejoindre Marseille à Turin et traverser sa vallée natale, contribuant ainsi à la sauvegarde du paysage tel qu’on peut l’habiter aujourd’hui. Son récit a connu un très grand succès : vendu à plus d’un million d’exemplaires, traduit dans une dizaine de langues, il circule encore largement dans les territoires alpins et au-delà.

En guise d’hommage, et pour questionner son héritage et son actualité, l’équipe des Capucins organise une exposition réunissant des œuvres, des objets et des archives, qui prolongent de façon poétique, imagée ou documentaire le récit d’Émilie Carles et réactivent son attention au vernaculaire et à la communauté. Ils sont accompagnés de moments de transmission et de convivialité, à l’image de ceux qui lui étaient chers.

Le commissariat de l’exposition est assuré par l’équipe du Centre d’art contemporain Les Capucins, Ville d’Embrun : Mathilde Belouali, Szymon Kula, Gregoria Lagourgue et Carole Savoy. La scénographie de l’exposition est réalisée par Szymon Kula. 

Les commissaires remercient les partenaires de l’exposition : le Musée muséum départemental des Hautes-Alpes, Gap et la Maison de la photographie-Vivian Maier, Saint-Bonnet-en-Champsaur.

Centre d’art contemporain Les Capucins, Espace Delaroche, 05200 Embrun. Tél. : 04.92.44.30.87

du mercredi au samedi de 15h à 18h. Le samedi matin de 10h30 à 12h30

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