Cultiver des mycéliums, soigner des coraux ou s’inspirer des formes des moisissures, les artistes se passionnent pour le vivant et font écho aux questions écologiques de plus en plus importantes dans nos sociétés.

Ying Jing Jing, elle, s’intéresse au blob, un organisme unicellulaire faisant partie de la famille des Myxomycètes, ni animal, ni plante, ni champignon. Dépourvu de cerveau ou de système nerveux, il est caractérisé par sa texture visqueuse et son impressionnante capacité d’apprentissage et de réflexion, en faisant ainsi une véritable curiosité scientifique. 

L’artiste choisi de les représenter dans les multiples phases de leur cycle de vie, du plasmode, des gamètes jusqu’aux spores, ses œuvres sont une véritable effusion de vie aux couleurs et aux formes multiples. Ses tableaux nous présentent des formes arrondies qui se rencontrent, en s’épousant ou en se rejetant, parfois liés par des filaments, sûrement en hommage aux réseaux que le blob crée lorsqu’il se propage.

Art et science se mêlent et permettent au regard un voyage intime dans les mystères de ces formes circulaires premières, base de tous les organismes vivants. Pour l’artiste, le blob représente une forme de spiritualité, ils sont vibrants et suggèrent une nouvelle vie, celle des cellules, des graines, des planètes, nous offrant une vision microscopique et macroscopique.

Depuis 2016, Ying Jing Jing travaille à l’international dans de nombreuses foires et expositions à Paris, Berlin, New York ou bien Shanghai. Son exposition BACK TO BLACK NO.1 en 2019 lui a permis de déployer une réflexion sur notre espace extérieur, puis en 2021, elle prend le contre-pied de ce qu’elle avait proposé deux ans auparavant, en offrant une réflexion intérieure ; son exposion IN THE NAME OF EARTH au 8ème West Bund Art & Design de Shanghai exprime une nouvelle vision de formes circulaires cette fois en créant des sculptures à taille humaine. Plusieurs de ses œuvres font partie de collections publiques en Chine.