Ulrich Lebeuf – Corpus
Du 14 octobre au 5 novembre 2023 – Rencontre avec le photographe et vernissage : samedi 14 octobre à 17h
L’association du Centre pour la photographie du Château de l’Hom (ACPCH) a le plaisir de présenter un corpus d’images appartenant aux différentes séries qu’Ulrich Lebeuf a constituées au long de sa carrière photographique.
Le choix des photographies retrace sa production depuis une vingtaine d’années et cherche à mettre en relief, tout à la fois, les constantes de l’approche photographique au corps des sujets représentés et la variété des contextes et techniques.
Les corps, nus ou habillés, sont très présents dans le travail d’Ulrich Lebeuf, suscitant des émotions et suggérant la place du sujet dans la société. Les tatouages et les vêtements sont montrés comme des façons supplémentaires d’exprimer sa personnalité ou ses convictions.
Ulrich Lebeuf est un photographe qui anime des workshop en France et à l’étranger. Il est également, depuis 2014, le directeur artistique du festival de photographie MAP à Toulouse. En 2016, il reçoit le Prix Jean Dieuzaide décerné par l’Académie des Arts du Languedoc, cette récompense saluant son travail photographique (rôle de témoin lors de grands événements, via ses clichés pour la presse française et internationale) et son engagement dans la promotion de la photographie en tant que directeur artistique.
Membre de l’agence MYOP depuis janvier 2007, ses travaux sont publiés dans Le Monde, Libération, The New York Times ou des magazines comme Grazia, VSD, Géo, M Le Monde…
En parallèle à son travail pour la presse, il poursuit des travaux photographiques plus personnels, où il alterne les processus photographiques selon les sujets : de la couleur au noir et blanc, en passant par le Polaroïd ou des procédés proches de l’art pictural.
LE PHOTOGRAPHE SUR SON TRAVAIL
« Je suis autodidacte et travaille de façon viscérale, ce qui me semble un gage de sincérité. Alternant photo de presse et démarche plus artistique, je trouve que l’un nourrit l’autre, stimulant ma réflexion. Pour partir sur un projet, je me questionne sur l’outil qui sera le plus adapté à mon propos. Cela relève de l’instinctif et doit servir le travail. Il y a, pour moi, un besoin d’expérimenter différentes techniques, mais ma production est cohérente malgré la diversité des approches.
On me dit que, dans mes photos, la personne semble proche de celui qui la regarde. Peut-être que c’est parce que, foncièrement, j’aime les gens que je photographie. J’essaie d’installer la sincérité, d’éviter la posture du photographe afin que l’humain passe avant et que la photo soit une conclusion.
Tous les sujets personnels sont liés à ma vie. Par exemple, le livre sur AZF est né parce que j’ai vécu cette explosion à 300m de distance. J’observe que la violence est quelque chose de récurrent dans mon travail.
J’envisage la destruction des images, utilise maintenant souvent le recadrage – à quel moment se fait la photo ? Et, de plus en plus, mes sources d’inspiration relèvent de la peinture. L’obscurité est plus présente dans mes photos et, à ce propos, ma rencontre avec Pierre Soulage a été une révélation absolue, en particulier quand il m’a fait comprendre qu’il n’y a rien de mieux que d’être dans l’obscurité pour percevoir la lumière.
La subtilité de la lumière, la photo, c’est ça. »
Centre Photographique Gaillac, 16 Grande Rue du Château de l’Hom, 81600 Gaillac. Tél : 05 63 58 19 08
Ouverture : le week-end 10h–12h30 et 15h–18h30. Sur rendez-vous la semaine.
Contact : 06 47 32 65 22
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