« Dans l’instant »

La terre, parfois appelée à se transmuer en bronze, est la matière fondamentale de la recherche sur le corps de la femme présentée dans les sculptures de cette exposition. Elle est brute, se prête à toutes les nuances de formes pour rendre les tensions et l’énergie corporelle saisies sur le vif. C’est aussi une matière fragile, soumise aux aléas du séchage et de la cuisson, comme un prolongement de la fragilité des corps. Corps parfois brisés et recomposés, ou abîmés par les cicatrices laissées par les expériences de la vie. Ces brisures racontent des histoires qui deviendront peut-être, au fil du temps, plus intenses que la matérialité des fragments corporels qu’elles traversent de part en part. C’est en tout cas le chemin qui s’est imposé à moi et que j’ai décidé de suivre.

Cette exposition présente des sculptures réalisées depuis 2020.

Sandrine Verdier

De l’école des Beaux-arts de Toulouse à l’entreprise, et de l’agence de communication à l’atelier : à 57 ans, je suis une artiste toulousaine, mère de deux enfants. Directrice artistique pendant vingt ans, je suis aujourd’hui graphiste free-lance et enseignante en arts graphiques.

Graphiste le jour, mère toujours, j’ai peint pendant dix ans, dans les interstices du travail et de la vie de famille. Mes toiles figuratives dorment désormais dans un coin de l’atelier où je travaille la terre depuis cinq ans.

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