« Olivier de Cayron est un enfant des sixties en garde alternée entre le OP et le POP art. Cet héritage devient une évidence au sein des œuvres colorées de ce dernier, ou l’esprit POP affleure en permanence dans les vues iconiques qu’il propose au regardeur comme dans le traitement graphique qu’il impose aux photographies.

Cette errance devient le témoin le plus direct d’une culture populaire qui n’a cessé de s’étendre à la surface de la planète, sous l’effet conjoint du soft power américain et d’une globalisation esthétique qui nous familiarise désormais avec l’exotique. Les taxis colorés, de New York ou d’Asie, les mangas japonais, les gratte-ciel et autres buildings, se joignent aux trains et à la vitesse comme des symboles désormais universels de nos sociétés contemporaines.

En délaissant ses peintures abstraites dans les années 90 pour s’intéresser à la construction photographique, Olivier de Cayron a introduit un rapport nouveau entre le spectateur et son œuvre, un rapport participatif, une errance au sein de ses espaces en trois dimensions devenus vivants, changeants, dynamiques »

Georges Dumas

Depuis ces dernières années, Olivier de Cayron intègre le mouvement sciarsiste avec une grande exposition au Musée d ‘art Contemporain de Moscou en 2021

Le scientisme est la science de l’abstraction artistique à travers laquelle les artistes peuvent comprendre et expliquer leurs oeuvres à d’autres artistes et spectateurs tel un mouvement philosophique.

Olivier de Cayron nait en 1958. Il vit et travaille à Cachan. C’est depuis le tout début des années 2000 qu’il approfondit cette démarche qui mêle séquençage des images et utilisation du micro-perforé (trame industrielle), du plexiglass et de l’entretoise – afin de décaler le micro-perforé de l’image initiale – pour créer une vibration visuelle indispensable à la recherche d’œuvres évolutives.

En obligeant le spectateur à adopter une attitude particulière pour observer l’œuvre, le travail d’Olivier de Cayron se rapproche de l’art optique.

Co-directeur depuis 25 ans de la revue ArtScènes et créateur en 2011 de la manifestation Baltart-Contemporain, Olivier de Cayron a pu saisir de près les interrogations et les motivations des photographes plasticiens aujourd’hui, et constater le retour à une forme de figuration.