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Niki de Saint Phalle – Le bestiaire magique

Du 30 avril au 5 octobre 2025 

Caumont-Centre d’Art met à l’honneur du 30 avril au 05 octobre 2025 l’artiste Niki de Saint Phalle (1930-2002). Popularisée par ses incroyables Nanas, l’artiste franco-américaine a développé un univers puissant, engagé, vibrant d’énergie et de poésie. Cette exposition met en lumière l’influence exercée par les animaux et les créatures imaginaires sur l’artiste tout au long de sa vie.

À travers ce thème encore jamais abordé, l’exposition montre comment son œuvre, tout au long de sa carrière, est peuplée d’un bestiaire magique fascinant dans lequel se mêlent symboles, mythes, récit autobiographique et héritage du surréalisme.

L’exposition retrace l’ensemble de la carrière de Niki de Saint Phalle en offrant une lecture inédite à travers le prisme de la représentation animale.

Le parcours de l’exposition est conçu comme un conte de fée initiatique qui invite le visiteur à déambuler parmi les créatures facétieuses avant d’accéder à un monde imaginaire où l’ensemble des êtres vivent dans une harmonie féerique. Les œuvres de cette artiste ont souvent une dimension autobiographique, évoquant ainsi son vécu marqué par une soif de création permanente, qui la mènera notamment vers la sculpture de grandes dimensions.

Le bestiaire fantastique est particulièrement visible dans ses projets publics monumentaux (fontaines, aires de jeu) et ses projets d’architecture qu’elle commence dans les années 1960.

L’animal chez Niki de Saint Phalle est porteur d’une signification qui lui est propre, comme par exemple les monstres et les dragons, qui sont les symboles de ses peurs. En effet, dès ses célèbres tableaux-tirs des années 60 qu’elle réalise à Paris dans son atelier Impasse Ronsin, l’artiste affronte ses tourments en choisissant des animaux effrayants.

« Peindre calmait le chaos qui agitait mon âme. C’était une façon de domestiquer ces dragons qui ont toujours surgi dans mon travail »1. Le monstre, présent très tôt dans l’œuvre de l’artiste, est notamment un symbole du mal, pour lequel Saint Phalle s’inspire de l’imagerie médiévale et des créatures mythologiques hybrides (Dragon rouge, 1964).

D’autres animaux représentant notamment les frayeurs de l’artiste seront présentés dans cette exposition comme le serpent, symbole ambivalent du péché et de la vie renouvelée pour Niki de

Saint Phalle ou encore l’araignée : elle apparaît tantôt comme un animal protecteur, tantôt comme une menace symbolisant la mère tentaculaire de l’artiste : « une femme frustrée qui pouvait à peine s’exprimer et qui, à la place, dévorait sa famille ».

Parmi les animaux fétiches de l’artiste, certains sont au contraire synonymes de joie et d’amour comme l’oiseau, symbole de liberté, de légèreté et des relations entre terre et ciel. L’oiseau reviendra d’ailleurs régulièrement dans l’œuvre de l’artiste : oiseau de feu (Sun God, 1983) ou amoureux (Oiseaux amoureux, 1990), l’animal est sublimé en étant recouvert de peinture, de miroirs ou de mosaïques.

Enfin, l’exposition tendra à montrer également que le monde fantastique de l’artiste est souvent la représentation de ses rêves et cauchemars comme dans l’immense mur couvert de plusieurs bas-reliefs Last Night I had a dream (1968) ou le film Un rêve plus long que la nuit (1976).

Niki de Saint Phalle rêve d’un monde qui ne soit pas seulement dominé par le genre humain et invite à une communion entre tous les êtres vivants. L’artiste mêle le corps animal à celui de la femme. Femme serpent, sirène ou femme licorne, la femme, telle une déesse mère vivant en harmonie avec la nature, est une thématique essentielle de l’artiste.

Le corps de ses Nanas (qu’elle commence à créer en 1964) englobe le monde végétal et animal en embrassant par exemple l’oiseau dans une relation d’alliance et de respect. « Je suis une femme : mon rôle est de tout faire tenir ensemble ».

En associant le corps féminin à la notion de « Mère Nature », Niki de Saint Phalle valorise ainsi la puissance de la femme : ses Nanas ont repris le pouvoir. L’amour et le respect des animaux, ainsi qu’une manière de penser le vivant sans hiérarchie à travers des créatures hybrides, sont les signes d’une approche écoféministe qui confirme l’esprit précurseur de Niki de Saint Phalle et la grande actualité de son message.

Un catalogue, sous la direction de Lucia Pesapane, étayera le propos de l’exposition, grâce à trois essais scientifiques et un abécédaire ludique donnant les définitions de divers animaux selon le travail de Niki de Saint Phalle.

Cet événement est soutenu par la Niki Charitable Art Foundation.

Caumont Centre d’art, 3, rue Joseph Cabassol 13100 Aix-en-Provence

Tous les jours de 10h à 19h.

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