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Morvarid K « Traces » – Vieille Église Mérignac

Morvarid K « Traces » 

Du 24 septembre 2022 au 18 décembre 2022 

Morvarid K ancre son travail artistique dans ce qu’elle appelle les frontières invisibles, désirées ou forcées, personnelles ou publiques, réelles ou imaginaires.

Ses œuvres utilisent la photographie comme matière première, par collages, superpositions ajout d’encre et de dessins. Ce sont souvent des pièces uniques.

Elle explore également ses thèmes à travers des performances et des collaborations interdisciplinaires avec des artistes danseurs performers tels que Sherwood Chen et Yuko Kaseki.

 

Le temps est considéré comme une propriété fondamentale de l’Univers, ou produit de l’observation intellectuelle et de la perception humaine. Quelle que soit la conceptualisation du temps, le problème de sa mesure demeure. L’oeuvre d’art est au coeur de la réflexion sur le temps car elle confère la permanence de la chose à la fugacité de l’inspiration et du geste de l’artiste. D’une série à l’autre Morvarid K explore le temps, ses corollaires (le mouvement et l’espace), ses effets (la mémoire, l’évolution) ainsi que sa représentation et sa perception.

En 2017, dans sa série « Once Upon A Time » Morvarid K, dans un rythme métronomique, efface la photographie d’un instant passé par une multitude de traits en lignes. Passé, présent et futur finissent par inscrire l’oeuvre dans un non-temps puisque l’encre du stylo utilisé finira par s’effacer dans le futur en faisant ré-advenir dans le présent la photographie initiale, le passé. L’oeuvre marque ici l’aspect cyclique et répétitif de l’histoire des hommes. Avec « Ecotone », 2019

Morvarid K transpose à la photographie la technique ancestrale de restauration des céramiques brisées à l’aide d’or et de laque. Morvarid K signifie ici non plus la fin, mais un renouveau, le début d’un autre cycle pour les photographies manipulées, abîmées ou déchirées lors de performances dansées. « Ecotone » est une série éminemment contemplative. Contemplation qui nous libère de l’urgence de l’instant. Morvarid K aborde la question de la mémoire (qui ponctue son oeuvre depuis ses débuts) dans la série « Yuko Moon » composée de 14 oeuvres constituées à partir de 30 tirages de la même image. Sur un cycle lunaire, chacun des 30 tirages est porté toute une journée par la performeuse Yuko Kaseki contre elle. Chaque tirage devient unique du fait de l’empreinte corporelle différente. Morvarid K dresse alors par un jeu de miroir un portrait en creux de la mémoire et du temps.

L’espace et le temps sont intimement liés. Dans la série « This Too Shall Pass », 2020-2022, le temps est éprouvé non seulement par la photographie même qui témoigne de l’évolution de la destruction par le feu mais également par le déplacement dans l’espace du visiteur invité notamment à tourner autour d’une installation. Au-delà de la métamorphose du monde sous l’effet néfaste de l’action de l’homme, c’est la perception même du temps, l’interruption de la continuité que nous sommes alors invités à expérimenter.

Extraits du texte d’Audrey Bazin.

 

Je suis née à Téhéran en 1982 et bien que j’aie quitté l’Iran relativement tôt, mon attachement à l’identité iranienne est fondateur de mon rapport au monde et de ma sensibilité artistique. Je n’ai jamais cherché un pays de remplacement où m’ancrer ; j’ai plutôt considéré le reste du monde comme un champ de recherche et de curiosité humaine, avec un grand nombre de voyages et de pays dans lesquels j’ai vécu.

Actuellement, je vis et travaille à Bordeaux et Berlin.

Je suis une artiste plasticienne et une performeuse. À travers la manipulation de la matière photographique, mon travail questionne notre relation au monde, la mémoire transformatrice et l’entre-deux.

Le support photographique est le point de départ, il ancre mon travail dans la réalité, tandis que les techniques de superposition et de transformation apportent les expressions supplémentaires que la photographie ne pourrait pas capturer. Le tirage devient un matériel, une étape dans le processus créatif, avant que le geste, ou l’expérience performative ne viennent compléter l’œuvre. La définition que Laurent Derobert, mathématicien existentiel, donne au mot manque est au cœur de ma pratique artistique : présence infinie de l’absence.

Un programme d’actions de médiation culturelle accompagne l’exposition :

Performance de Yuko Kaseki, danseuse de Butoh, créée en résonance et en lien direct avec le travail de Morvarid K, le vendredi 7 octobre de 19H à 20H

Visite accompagnée à destination du public voyant, malvoyant et aveugle, le vendredi 21 octobre de 19H à 20H

Visite de l’exposition suivie d’un atelier jeu pour découvrir le message caché des images, les mercredis 26 octobre et 2 novembre de 10H30 à 12H

Workshop avec Morvarid K qui proposera aux participants de travailler collectivement autour de la thématique de sa série « This Too Shall Pass » en manipulant la matière photographique, le samedi 5 novembre de 10H à 13H

Visite Regards Décalés pour découvrir l’exposition sous un biais différent, le samedi 3 décembre de 15H à 16H

Visite à destination du public entendant, malentendant et sourd commentée par une médiatrice culturelle et une interprète en LSF par l’agence SCOP Signe, en présence de l’artiste, le vendredi 16 décembre de 19H à 20H

Médiathèque Michel Sainte-Marie, 19 Place Charles de Gaulle 33700 Mérignac

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