Choisis par un jury, les lauréats bénéficient d’un espace d’exposition, d’un budget de production et d’honoraires. Aujourd’hui ce prix ne cesse de gagner en reconnaissance régionale et nationale, et sert de tremplin pour la plupart des artistes lauréats (acquisitions en collection publique, nouveaux projets d’expositions, etc.).

Chaque nouvelle édition du prix Mezzanine Sud met en avant la diversité des langages artistiques et les énergies multiples de la jeune génération d’artistes. Cette année encore les trois lauréats déploient des univers singuliers, résultats d’une observation attentive du monde teintée d’influences plurielles et insolites.

Moyen Âge, culture fantastique, idoles K-pop et production musicale, paysages post-industriels et olfactifs inspirent leurs créations tout en renouvelant les médiums utilisés entre assemblage d’éléments récupérés, peinture au sang et clips vidéo.

Une temporalité originale apparaît dans laquelle s’imbriquent des mondes parallèles où les artistes mettent au point et détournent des technologies aussi bien numériques et industrielles qu’artisanales.

Les lauréats Mezzanine Sud 2022

Zoé Febvre-Utrilla 

Zoé Febvre–Utrilla est une artiste des arts visuels comme de la musique expérimentale. Son travail va de la vidéo et de la musique aux vêtements customisés. En s’appropriant les codes des cultures pop et underground, elle s’interroge sur le rapport émotionnel et identitaire que nous entretenons avec ces dernières, à l’exemple ici des idoles coréennes à succès de la K-pop. 

Alison Flora

Les obsessions artistiques et intimes d’Alison Flora s’expriment à travers des images surréalistes qui revisitent des motifs partagés par la conscience collective, qu’ils soient issus des représentations médiévales, des symboles ésotériques ou de la culture populaire. Depuis deux ans, l’artiste engage une nouvelle étape dans sa pratique en réalisant ses peintures et dessins avec son propre sang, récolté selon un protocole précis. 

Guilhem Roubichou

Le travail de Guilhem Roubichou s’ancre dans les zones rurales post-industrielles. Il y collecte des matériaux de récupération et pratique le glanage d’objets issus de l’industrie qu’il transforme en sculptures ou en installations picturales, tels des nouveaux paysages sensoriels, à la fois familiers et étranges.