Majéon

L’exposition « La maille » est le lieu de récits singuliers reliés par une identité commune. Les œuvres sont des invitations au voyage au cœur de l’intime et des souvenirs, inspirées des rencontres faite par l’artiste avec les personnes qui traversent les ruelles des villes du littoral. Majéon recherche l’équilibre entre le réel et l’imaginaire dans un environnement mêlant végétal et milieu urbain.

Les dessins en noir et blanc se déploient à des échelles différentes et nous parlent d’héritage et de transmission inscrits dans un décor méditerranéen. Les frontières entre les pensées et la réalité des personnes disparaissent. Les mailles se tissent, nous sommes invités à nous balader dans l’environnement intime et onirique des personnages. Majéon explore ainsi ce qui nous relie les uns des autres et se plaît à contourner les limites du temps et de l’espace.

Le papier laisse échapper des éléments des tableaux et la narration se poursuit sur les murs, témoins silencieux des confidences. Cette échappée tel un fil conducteur témoigne du lien qui relie les histoires. C’est ainsi que le spectateur devient à son tour un personnage du tableau, suivant les lignes noires, il navigue entre les mailles et noue un bout de son histoire à cette fable immersive.

Ayda-Su Nuroglu

Avec son exposition « Vers une féralité » Ayda-Su Nuroglu nous emmène dans un voyage où résonnent visions envoutantes et identités profondes et invisibles. Ch!mères, divinités, végétaux et créatures dialoguent d’un support à l’autre, conjuguant dentelles et sérigraphies, estampes et textiles imprimés.  
Ainsi, le spectateur plonge dans un espace hors du temps, où se déploient librement illusions, racines et désirs, dans une sorte de vagabonde autour de la féralité : un retour à l’état sauvage. 

À travers le « tissage » de savoir-faire ancestraux, de symboles archétypaux, de légendes et de mythes qui nous relient les uns aux autres, l’artiste crée un paganisme réinventé qui, tel l’écho d’une civilisation, interroge notre relation au monde, à la nature, au vivant et au spirituel. Entremêlant les techniques. Ayda-Su Nuroglu s’inspire de symboles mythologiques et iconographiques pour interroger les relations Homme-Femme. Nature-Culture, Homme-Animal, et célébrer les rites des mondes anciens et actuels. 

Sarah Dugrip & Cathy Cosentino

Depuis 2019, l’association Malabata-Thau tisse des liens culturels et artistiques entre Sète et Tanger et organise des événements en miroir entre les deux rives méditerranéennes. Après les miniatures colorées de Raiss Ek Fenni et les dessins croqués sur le vif de Topolino, l’association a le plaisir de présenter au Réservoir le travail de deux artistes, Cathy Cosentino et Sarah Dugrip, accueillies en résidence à Tanger en mars dernier. 
De Sète à Tanger, Cathy Consentino & Sarah Dugrip nous ouvrent de nouveaux horizons sans jamais perdre de vue l’atmosphère et la lumière particulières de ces deux cités méditerranéennes si lointaines et si proches. Elles insufflent à cette série de photos et de peintures l’énergie et la liberté qui font toute leur puissance.