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Lucas Arruda, Deserto Modelo & Ivens Machado

Du 30 avril au 5 octobre 2025- Vernissage mardi 29 avril à 18h

Lucas Arruda, Deserto Modelo

Cette importante rétrospective d’œuvres de Lucas Arruda présente des peintures, des films et des installations de différentes périodes de sa carrière, dont certaines ont été produites spécifiquement pour l’occasion. L’exposition, qui occupera tout l’étage des espaces temporaires, présentera les différents aspects de sa pratique. Arruda s’intéresse fondamentalement au paysage, à la pensée humaine et à l’expérimentation de notre capacité à vivre à travers la médiation de la lumière et du regard. Ses paysages existent au point de tension entre l’abstraction et la figuration, entre l’apparence et le vide.

Arruda a utilisé l’expression Deserto-Modelo-un vers des poèmes de João Cabral de Melo Neto-pour unir ces éléments apparemment disparates de sa pratique, en l’invoquant comme titre de plusieurs de ses expositions ainsi que de peintures individuelles, comme pour signifier que le même processus, la même quête, ne cesse jamais d’être poursuivie. Le désert est un lieu hors du temps, où l’on peut faire l’expérience de soi, opérer un voyage intérieur. Le tableau est là pour nous amener en quelque sorte au-delà du visible. 

À chaque regard, les expériences sont délimitées dans un processus de construction et de reconstruction de la mémoire, comme si la formulation des champs de couleurs touchait le corps immatériel des paysages temporels et des sensations vécues. Dans ces œuvres, les couleurs ne sont pas faciles à définir et acquièrent une dimension cérébrale. Ce qui semble le plus important, c’est la relation des couleurs entre elles, plutôt que les couleurs elles-mêmes.

Face aux peintures d’Arruda, on peut penser aux Impressionnistes, à Turner, à l’histoire de la peinture de paysages au Brésil ou Giorgio Morandi. Comme ce dernier, il utilise toujours la même structure tendant à l’abstraction et à une dimension métaphysique. L’absence de figures humaines invite à l’introspection et à la méditation en évitant toute narration. 

Techniquement, son travail est une question de soustraction et d’ajout de matière. Dans les monochromes, des couches de peinture sont superposées sur une toile préparée, la lumière venant de l’arrière. Dans les paysages marins, la peinture est soustraite à l’aide d’un pinceau fin, laissant derrière elle de très fines couches de couleur et de lumière.

L’exposition sera en écho à une présentation simultanée au musée d’Orsay (exposition Qu’importe le paysage, du 8 avril au 20 juillet 2025), au sein de la galerie impressionniste (niveau 5), où les oeuvres de Lucas Arruda seront en dialogue avec les peintures de Monet, dans un rapport de grande complémentarité.

Ivens Machado

vens Machado (1942-2015) appartient à une génération d’artistes qui sont devenus visibles dans les années 1970, pendant la montée du régime dictatorial au Brésil.

L’exposition présente une sélection d’œuvres vidéo et photographiques documentant les performances de l’artiste à cette époque, dans lesquelles il utilise le corps et le geste performatif pour exprimer les tensions sociales. Les questions de violence, de répression et de sexualité y sont abordées, souvent de manière très explicite. L’artiste a exploré ces thèmes tout au long de sa vie, à travers une variété de matériaux.

Il a ensuite consolidé sa pratique sculpturale en incorporant du ciment, des briques, du bois et du fer, tous des matériaux utilisés dans la construction. Toutes ces formes suggèrent la présence de corps. Elles établissent des relations entre la physicalité et la construction, l’architecture et les ruines, parfois de manière provocante. Comme dans ses performances, le corps et la sensualité sont également des dimensions essentielles dans l’élaboration des formes sculpturales.

Il est intéressant de noter que sa pratique est basée sur la subversion de la sculpture conventionnelle, ce qui fait de lui l’un des leaders incontestés de sa génération de sculpteurs au Brésil, qui a influencé de nombreux jeunes artistes.

Cette exposition s’inscrit parfaitement dans la programmation de Carré d’Art qui a récemment accueilli Nairy Baghramian et Tarik Kiswanson, deux artistes qui interrogent la pratique de la sculpture dans un champ politique, dans un rapport au corps et à la performance. C’est une manière de réinterpréter l’œuvre d’Ivens Machado dans un contexte brésilien, mais aussi international

Carré d’art de Nîmes, Place de la Maison Carrée. 30000 Nîmes. Téléphone : 04 66 76 35 70.

Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 18h. Samedi et dimanche de 10h à 18h30

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