Grégory Granados – Résonances

Dans sa démarche de designer, Grégory Granados s’attache à récolter, fractionner puis assembler des objets, dans l’objectif de détourner leur vocation originelle et de leur inventer de nouveaux usages. 

Au cours d’une résidence de création sur le territoire thiernois, il s’est engagé dans une collecte de pièces de rebut issues de la production de cinq entreprises volontaires : Fontenille Pataud, Muzard, Perceval, Roddier Roddier et Wichard. A partir de la récolte puis de l’assemblage de ces fragments, l’artiste a réalisé une série d’objets témoins, qui portent en eux la mémoire de l’histoire industrielle de Thiers, des gestes et des savoir-faire des travailleurs.

Grégory Granados 

Designer, il vit et travaille à Saint-Étienne. Après des études en ébénisterie, lutherie et menuiserie, il obtient son DNSEP à l’école supérieure d’art et design de Saint-Étienne en 2018 où il enseigne le design d’objet depuis 2021 en parallèle de sa pratique.

Aujourd’hui, sa méthode de travail repose sur trois actions : récolter, fractionner puis assembler. Cette approche permet de défendre une vision « opportuniste » d’un design collecteur/récupérateur qui propose de reconsidérer les objets qui nous entourent pour inventer de nouveaux usages à partir d’éléments déjà disponibles.

Cynthia Montier Croix de Bois Croix de Fer

Le travail de Cynthia Montier s’intéresse aux liens entre croyance et justice populaire, rituel et lutte sociale. Dans son exposition, elle s’attache aux gestes, récits et objets – de protection ou de défense – issus des mouvements sociaux, tantôt dotés de pouvoirs spécifiques, tantôt brandis comme des armes blanches. 

Du bâton au piquet, du balais à l’épée, le bois et le fer – le feu et le métal – renvoient aux imaginaires de la paysannerie, des cultures ouvrières, du pouvoir militaire et des bûchers. Les croiser permet de révéler le moment de bascule qu’ils sous-tendent, celui qui mène à un possible réenchantement : de la procession à l’émeute, ou de la fête au sabbat.

Cynthia Montier

Diplômée d’une maitrise de recherche-création en art de l’Université de Strasbourg et de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), le travail de Cynthia Montier témoigne d’une relation forte avec l’espace public et d’un attachement à la notion de groupes, de corps collectifs et de communautés.

Elle intègre en 2020 le Centre de Formation pour Plasticien·nes Intervenantes à la Haute école des arts du Rhin (HEAR) de Strasbourg, et se forme au droit des étrangers et aux droits culturels. Depuis les champs de l’anthropologie sociale et de l’enquête participante au Québec, elle tire des leviers pour déployer une démarche à l’intersection entre co-création et intervention, pratiques rituelles, communautaires et performatives.