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La colombe de la paix Pablo Picasso

Focus Océane Moussé

Du novembre 2023 – Vernissage samedi 18 novembre à 10h

Océane Moussé va délaisser ici la pierre noire et le dessin au trait pour se confronter à l’huile de vidange comme médium. Une expérimentation qui va aborder le paysage dilué, comme rêvé, dissous dans le souvenir, absorbé par la toile-temps. C’est du jamais fait, ce sera donc du jamais vu. Une installation en plâtre viendra aussi faire entrer le paysage par l’empreinte d’écorces ou de traces d’usages sur le parvis du garage.

La lenteur du dessin, le temps allongé de la diffusion de l’huile dans la trame du coton, mais la vitesse de la voiture qui avale le paysage et la vitrine du magasin qui devient l’écran sur lequel s’imprime On the road again, comme un départ vers une nouvelle  réalité. La musique qu’on met encore quand on part loin et à l’aventure, qu’on écoutait déjà en cassette, en cd, avant la musique qui s’écoute malgré soi.

Le chassis de 2,40 x 1,50 a été réalisé avec du bois de récupération à l’atelier bois de Récobrada. La toile sera du drap de lit, lieu, s’il en est, du songe, du rêve, de l’insondable sommeil du voyageur immobile. 

« “on the road again” est une installation poétique convoquant nos souvenirs, notre mémoire emmêlée, une sorte de ritournelle des voyages en automobile.

La résidence se déroule dans un garage en activité. Je n’ai pas de voiture, je ne conduis pas, et je ne l’aime pas particulièrement, écologiste dans l’âme, j’ai tendance à m’en détourner.  Pour autant, mon passage au garage Portet ravive mes souvenirs d’enfance, où se mélangent paysages pluvieux et huile de moteur, les refrains en boucle du garagiste et les chansons ensorcelantes de l’auto-radio, les terres parcourues, les textures, l’ailleurs.

C’est donc dans une grande rêverie que je conçois cette exposition.
L’utilisation d’un vieux drap en guise de toile tendu sur un châssis fait de bois réutilisé et usiné à l’atelier bois de Récobrada. Drap du lit, lieu du rêve, réceptacle des fantasmagories. Je réalise ensuite une peinture à l’huile de vidange trouvée sur place, qui vient construire un paysage, un de ceux que je vois défiler enfant quand je regarde le ciel par la vitre de la voiture.

Jour après jour, l’huile se diffuse et s’éclaircit, à l’image du souvenir ou des gouttes d’eau qui viennent brouiller le paysage.
Au sol, comme un écho aux traces de pneus dans la boue, les bandes de plâtres, celles utilisées dans le soin des fractures de membres, dans ce contexte de l’indispensable réparation qu’est le garage, viennent prendre l’empreinte du paysage et l’installer en vitrine.  

Les bandes de plâtre ont été posées sur un tronc d’arbre, des imperfections du sol, des gravillons, des traces d’usages, de circulation et de mouvements. Une des empreintes de tronc a pris corps en enveloppant une tranche de bidon d’huile découpée avec l’aide de Mr Portet, le garagiste. La rouille, petit à petit, se fraie un chemin à travers le plâtre. A l’image de l’huile de vidange qui continue à être en mouvement après mon intervention, la rouille viendra tacheter le plâtre au fil du temps.

La vitrine, peinte au blanc de Meudon, laisse apparaître en pochoir les mots de la chanson “On the road again”, partition en creux qui vient se projeter en lettres de lumière à l’intérieur, sur le reste de l’installation, lorsque la nuit tombe.
Enfin, à l’intérieur de la galerie, se diffuse une bande son où les seuls mots “on the road again” désolidarisés du reste des textes, et issus de 7 chansons différentes, tournent en boucle, comme un disque rayé, mêlant blues, rock et chansons populaires »

Garage Portet, 4 Avenue de Cazères, 31220 Palaminy

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