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Exposition Flash Pop ! - Aussillon

Flash Pop !

Du  27 janvier au 12 mai 2023 – Vernissage vendredi 27 janvier à partir de 18h 30.

UNE ODE À LA COULEUR

L’exposition entend ainsi explorer au fil du travail d’une quinzaine d’artistes l’importance de la couleur dans l’art d’aujourd’hui, inépuisable réservoir de sensations et de recherches pour les artistes.

Aujourd’hui, la couleur s’invite dans toutes les formes de la création. Comment les artistes contemporains explorent-ils les infinies possibilités de jeux de la couleur ? C’est la question posée par l’exposition. Une ode à la couleur en une quinzaine d’oeuvre. Aux côtés de figures historiques comme Matta, Gérard Fromanger, Jacques Monory ou Karel Appel, une dizaine d’artistes contemporains déclinent ainsi avec brio l’art de capturer la couleur.

Exposition réalisée à partir d’une sélection d’oeuvres de la collection des Abattoirs, Frac-Musée de Toulouse.

Karel Appel, Vincent Bioulès, Gaël Bonnefon, Luo Dan, Bernard Faucon, Richard Fauguet, Gérard Fromanger,Simon Girault-Têtevide, Yohann Gozard, Philippe Hortala, Fabrice Hyber, Marie Losier, Matta, Jacques Monory, Maya Rochat, Alain Séchas.

QU’EST-CE QUE LA COULEUR ?

ÉTYMOLOGIE

Au XIè siècle. Du latin color, « couleur, teint du visage », et, au sens figuré, « aspect extérieur ».

DÉFINITION

La couleur est générée par la lumière qui, renvoyée par les objets sur lesquels elle se pose, crée des ondes lumineuses que notre oeil perçoit. Les couleurs sont ainsi une affaire de perception, dépendent des sensations individuelles.

Elles sont aussi l’expression de l’artiste. Vecteurs d’émotions, elles se nourrissent les unes les autres par association, opposition ou complémentarité.

I. ORIGINE

Les plus anciennes peintures connues à ce jour se trouvent dans la grotte El Castillo, en Espagne, peintes il y a environ 40 000 ans. Gravées et peintes avec de l’ocre rouge et des colorants noirs (dioxyde de manganèse et charbon), elles représentent surtout des chevaux, des rhinocéros et des lions. Certaines peintures représentent même des hommes, mais ce n’est pas le cas de toutes les grottes.

Au Moyen Âge, le terme de couleur primaire n’a pas le même sens qu’aujourd’hui : la couleur s’incarne dans la matière et toutes les matières qui se trouvent dans la nature ont vocation à devenir couleurs. Chacune ayant une symbolique propre, on évite de les mélanger. On ne s’attarde pas sur la teinte des couleurs, mais plutôt sur l’apparence de celles-ci sur le support : mates ou brillantes, foncées ou claires.

Les Égyptiens utilisaient beaucoup de couleurs pour peindre leurs tissus, leurs temples et leur sarcophages. L’Egypte est en effet le pays de la couleur, bien que l’aspect extérieur actuel des

temples ne gardent que peu de souvenirs de ce temps. Deux couleurs dominent l’Art égyptien, le bleu et le vert égyptiens. Le bleu est le souffle divin et décore donc la coiffure de ceux qui sont partis dans l’éternité. Ces décorations sont fréquentes dans les tombes et sont encore aujourd’hui toujours éclatantes.

A l’antiquité, la Grèce est le point de fabrication du bleu, tandis qu’à Rome, on le considère comme la couleur des barbares (en référence à la guède ou au pastel avec lequel les Celtes et Bretons se peignaient le visage). À Rome, la pourpre domine, mais son prix (dû aux 12 000 mollusques nécessaires pour teinter une toge) la réserve à l’Empereur et à quelques nobles. À cette époque, on retrouve aussi le développement du rouge cinabre (le premier rouge brillant connu), qui viendra remplacer bien plus tard, au XVIIIème siècle, le vermillon élaboré par les Chinois près de 2000 ans avant les Romains. Ce vermillon était une sorte de rouge très opaque obtenu en chauffant du mercure et du sulfure.

II. RYTHME ET CONTRASTE

Les théories de la couleur et l’utilisation qu’en ont fait les artistes du 20e siècle accordent une grande importance à l’idée de rythme chromatique : les couleurs se répondent entre elles, par résonnance, contraste et association. C’est presque l’idée d’une musique de la peinture que suggère Vassily Kandinsky lorsqu’il parle de « sonorité intérieure » ou Georges Braque lorsqu’il assure que « la couleur agit comme une musique ».

La théorie de la couleur que développent Sonia et Robert Delaunay se fonde sur l’idée de «contraste simultané»; les couleurs complémentaires misent côte à côte s’intensifient et paraissent plus vives.

La répétition de motifs circulaires concentriques, exploitant cette théorie, imprime un mouvement giratoire à cet univers joyeusement cosmique.

III. LA COULEUR EN ELLE-MÊME

Le monochrome, oeuvre d’une seule teinte, constitue une des formes les plus abouties de la prééminence de la couleur. Celle-ci forme un tout avec la toile et fait oeuvre en soi. Initié par Malevitch et Rodtchenko, une attention particulière est portée au monochrome à partir des années 1960. Yves Klein, Ellsworth Kelly ou encore Clément Mosset proposent des toiles totalement uniformes où le geste de l’artiste demeure invisible. La couleur, sa densité, sa matière constituent l’oeuvre, invitent à la méditation ou à l’absorption dans son épaisseur et peuvent être porteuses d’une dimension spirituelle.

Dans la continuité d’Yves Klein et plus précisément de ses monochromes qui ne sont pas des peintures, mais des surfaces de pure sensibilité. Yves Klein ne parle-t-il pas d’architecture de l’air ?

À partir de l’origine même de la couleur, James Turrell est un artiste à la quête de la « lumière intérieure ». Ses monochromes lumineux ne sont pas des tableaux de l’ère technologique. Ce ne sont ni des images, ni des objets. L‘art de Turrell nous met en présence de la lumière. Des immense espace illuminé, sans repère évident, de manière à pouvoir s’imprégner, à se retrouver au coeur de la lumière. Enfin, on peut voir à travers cette démarche comme un retour aux origines, une tentative de ce rapproché de l’essence même de la couleur.

Pôle Arts et Cultures Château de la Falgalarié 81200 Aussillon  Tél : 07 68 39 53 77

 Ouvert mercredi de 10h à 12h, jeudi et vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h00 à 18h30 et sur rendez-vous

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