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Émilie Arfeuil, Hylé & Viviane Dalles, Ce qu’il en reste

Du 20 avril au 2 juin 2024 – Vernissage vendredi 19 avril à 18h30

Émilie Arfeuil, Hylé

En grec ancien, Hylé désigne la matière première du monde, la matière originelle dont chaque chose est faite.

Dans Hylé, j’ai fabriqué un monde merveilleux peuplé de chimères. Un petit monde où il est presque impossible de distinguer les entités vivantes des non-vivantes, les organiques des minérales ou des cosmiques.

La révélation photographique est comme inversée dans le processus créatif : dans l’obscurité totale, je peins et enlumine corps et végétaux pour les révéler progressivement grâce à des pigments sensibles aux rayons UV. La nouvelle matière prend progressivement forme et sort du noir.

Dans une perception utopique de l’humain dans son rapport à la nature, Hylé sublime les corps de personnes invisibilisées dont le genre, la sexualité ou la norme esthétique échappent ici au tangible et à toute catégorisation.

Comme à son accoutumée, le mythe est ici utilisé comme un acte politique, non moins pour dévoiler que pour transformer la réalité et rendre visible un nouvel «ordre» de la nature qui en accueillerait le «désordre», et en révéler toute sa beauté.

 

Émilie Arfeuil interroge principalement les questions d’identité et ses transformations, au travers de l’Histoire individuelle ou collective, de l’appartenance et de la représentation, de l’hybridation et de l’autodétermination. Ses projets puisent dans le réel et la rencontre intime, à travers un processus immersif et sans filtre qui transforme à la fois le projet, ses protagonistes et l’artiste elle-même.

Elle a remporté le Prix SAIF Les Femmes s’exposent 2022 et le 2nd Prix Gomma Grant 2021 avec Hylé. Ses travaux ont été exposés aux festivals des Promenades Photographiques, des Boutographies, Map Toulouse, à la Quinzaine Nantaise, Fictions documentaires, Focus Festival à Bombay, ainsi que dans des galeries et institutions en France et à l’étranger. Ses photographies ont été publiées dans Libération, Muze et Néon.

Le film « Scars of Cambodia » (co-écrit avec Alexe Liebert) a reçu 8 prix et a été sélectionné dans une vingtaine de festivals internationaux. Elle vit et travaille à Montpellier.

Viviane Dalles, Ce qu’il en reste

Aude, France

Il y a une date : le 15 octobre 2018.

Il y a des faits : une crue exceptionnelle, 257 communes de l’Aude touchées, 15 morts, 99 blessés, d’importants dégâts matériels …

Ces intempéries figurent parmi les plus violentes et dévastatrices depuis une dizaine d’années en France. C’est, par définition, une catastrophe naturelle. Depuis la fin du XXème siècle, ces évènements climatiques sont de plus en plus importants sur la planète. De nos jours, ce qui relève du caractère « extraordinaire », c’est la multiplication, la répétition de ce genre de désastre à une petite échelle, qui n’en demeure pas pour autant moins importante. En France, le risque d’inondation est le premier risque naturel : il concerne plus de 17 millions de personnes, soit près d’un Français sur quatre.

Que reste-t-il aujourd’hui des traces de la crue du 15 octobre 2018 dans l’Aude ?

Pour cet essai photographique, Viviane Dalles a rencontré des habitants sur trois territoires distincts qui furent fortement impactés : Villegailhenc, Trèbes, Saint-Hilaire.

En recueillant leur histoire, c’est notre histoire contemporaine qui s’inscrit dans le temps. C’est préserver l’invisible et permettre aux générations suivantes de comprendre ce qu’il en reste.

Ce projet a vu le jour lors d’une résidence menée entre février 2022 et mai 2023, en partenariat avec le GRAPh, Groupe de Recherche et d’Animation Photographique de Carcassonne.

Viviane Dalles est née en 1978 à Millau, en Aveyron. 

Elle est diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles (2003). Viviane est lauréate de la Fondation Bleustein-Blanchet (2008), du prix Canon de la femme photojournaliste décerné à Visa pour l’Image (2014), entre autres. 

En 2012, elle publie son premier livre « Terra Nullius (Australie), s’ensuit Histoire d’eaux (2023), puis aujourd’hui celui réalisé lors de cette résidence : Ce qu’il en reste (2024).

Ses photographies sont publiées dans la presse internationale (Le Monde, Vanity Fair, GÉO, M magazine, New York Times…) et exposées dans des musées et des festivals : La Gacilly (2024), le Red Museum, Canton, Chine (2019) ; Fotoistanbul, Turquie (2016) ; Visa pour l’image, Perpignan (2015) ; la Maison européenne de la photographie, Paris (2014) ; Fotofreo, Australie (2011) …

Aux Essar[t]s, espace arts et cultures – avenue Georges Clemenceau – 11150 Bram . Tel : 04.68.24.40.66

Ouvert au public du mercredi au dimanche, de 14h à 18h

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