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Daniel Mourre « Traces » Espace d’Art Poulet de Gruissan

Daniel Mourre « Traces »

Du 7 octobre au 3 décembre 2022 – Vernissage vendredi 7 octobre à 18h

Imaginée dans le cadre de la Fête de la science à Gruissan, cette double exposition explore les liens entre l’art contemporain et l’archéologie. « Yves Solier, un archéologue » Archéologue et ancien directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique, Yves Solier, disparu en 2019, fut une personnalité connue de la Narbonnaise.

À travers cette exposition, l’association « Les Amis du Patrimoine culturel de Sigean » rend ainsi hommage à Yves Solier, inventeur du Clos de la Lombarde, archéologue de l’Horreum, de plusieurs autres sites des Corbières et auteur de nombreux articles sur l’oppidum de Pech Maho.

L’exposition « Traces » de Daniel Mourre interroge sur le devenir de l’Homme et les traces laissées par son passage sur terre. Il nous montre, tel un archéologue, les vestiges de notre propre civilisation. Ces œuvres, composées de divers supports de récupération (moquettes, papier canson, tissus, cartons intercalaires, plaques rouillées, déchets, reliquats de déchets), sont marqués par le passage du temps

Daniel Mourre, Oxydations

Effondrement de l’art

Daniel MOURRE exprime de manière originale le monde qui nous entoure. Il travaille l’empreinte de l’Homme dans son environnement à travers un objet qui s’est imposé à lui et qui représente le symbole dérisoire de la civilisation moderne : la bouche d’égout.

 Ce matériau passe ici par la maîtrise de la rouille qui imprime l’action du temps.

L’artiste a créé 11 séries différentes d’œuvres sur l’empreinte de bouche d’égout à partir de rouille sur différents supports : toiles, dessins, cartons, tôle de fer, sculptures. Tous ces supports sont issus de ses propres déchets ou rebuts artistiques.

 L’auteur puise son imagination dans ses interrogations viscérales plus que dans les autres courants artistiques déceptifs au moment où la bouche d’égout signale une absence d’ego mais non d’interprétation de la part du créateur.

Soucieux du milieu où il vit, Mourre critique une société qui, écrit-il, “marche sur la tête comme on peut marcher sur une bouche d’égout sans plus y faire attention”. Et ce, du point de vue archéologique d’un survivant de l’effondrement actuel qui découvrirait des fossiles de notre société après la disparition de l’Homme.

L’artiste transforme de la sorte la notion de temps. Il l’étend en la poussant en un paroxysme qui pose la question de l’avenir de l’homme, de la vie et de l’art. La vision même de l’objet d’art à la Duchamp est altérée et mise à mal et en abyme par l’oxydation.

 Mais l’effondrement de l’art devient ici l’appel à sa renaissance par un travail de reprise et de remise impressionniste où s’inscrivent, à partir de la nasse de la fonte, à la fois sa syncope et des songes.

Jean-Paul gavard-perret critique d’art, philosophe et historien 2021.

Espaces d’art contemporain, 20 avenue de la douane 34120 Gruissan Tel : 04 68 65 09 10

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