Christine Bévilacqua vit et travaille en Avignon. Son œuvre reflète sa profonde fascination pour le papier : livres anciens, lien avec la mémoire et le temps ; sur ses toiles, elle l’utilise sous forme de collage. 

« Voici un long processus créatif, mené depuis des années, qui parvient aujourd’hui à nous offrir des compositions abstraites toutes en subtilité et délicatesse. Cette démarche artistique est soutenue par une rigueur, imperceptible, présente constamment dans le choix de l’artiste à allier visible et caché.

En effet, il n’est pas anodin de ressentir spontanément combien ces images nous charment et nous surprennent à la fois. On peut y voir des falaises et leurs strates, des horizons de paysages indistincts, mais aussi l’évocation d’un univers infini ou de cellules microscopiques de l’humain.

De nombreuses couches de papier, opaques ou translucides, recouvrent des écritures partielles, des notations intimes.

Rien n’est dévoilé, et il nous faut entrer dans l’œuvre et chercher son mystère, au-delà de la séduction première, notre effort est récompensé par toute la poésie qui en émane. La réelle passion de Christine Bévilacqua pour les papiers comme support et matériau de création, associée à l’écriture, nous conduit à l’évidence au Livre.

Là, s’ouvre tout un monde d’objets-livres, support à de nouvelles inventions, qui se déclinent en de multiples propositions étonnantes et sensibles. Cette démarche qui semble si simple de prime abord, est, en fait, profonde et complexe ; une recherche qui donne toute sa force à cette expression éminemment artistique. »

Gérard Zaoui   – Historien d’Art – 2022  

Christine aime les livres, leur odeur, le toucher du papier, l’écrit.
Pour cette exposition, l’artiste a choisi de montrer des peintures, collages et livres objets. Tous ont en commun une recherche sur le regard et l’illusion :

à travers quels prismes voyons nous, et vers quels horizons nous embarquons nous lorsque nous acceptons de ne plus reconnaître ?
Ils sont nés de la récolte de livres anciens dont les feuillets, les couvertures lui parlaient sans bien savoir pourquoi. Lien avec la mémoire et le temps.