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C’est ce que fait Infomaniak, l’hébergeur de ce site. Non content d’alimenter ses serveurs en énergie renouvelable (barrage hydroélectrique), le nouveau datacenter permet de chauffer 6000 appartements et bientôt un quartier.

C’est cette volonté qui permet une action de tous les jours.

Donc lorsque vous naviguez sur le site de Contemporanéités de l’art, vous contribuez à chauffer des appartements ! (regardez la vidéo)

Veille ardente – 38e Festival Les Instants Vidéo

jusqu’au 11 janvier 2026

Ce que nous voyons vacille. Et pourtant, nous veillons.

veille ardente est une présence allumée dans la nuit, une lumière fragile mais obstinée, une manière de faire front en regardant.


Dans les recoins d’un supermarché, au fond d’une mine effondrée, dans les rues disputées ou les zones périphériques des mémoires, les artistes nous parlent d’un monde qui cherche encore à se dire.

Iels l’incarnent à travers des chants opératiques sans orchestre, des corps dansants, des cyclopes numériques, des rituels de transe ou des mots d’amour enregistrés comme autant de modes de résistance. Surgissent les fantômes de la colonisation, les disparu.e.s de la biodiversité et les puissances du désir.

Les 17 artistes réuni.e.s ici en provenance du Maroc,de Finlande, de Colombie, de Turquie, de Belgique, du Liban, du Canada, d’Ukraine et de France, explorent ce moment suspendu entre lucidité brûlante et espoir en veille.

Veiller, ici, c’est désobéir. Regarder autrement. Réparer ce qui peut l’être — et porter l’attention vers ce qui, peut-être, ne le pourra plus.

Cette exposition se veut une constellation d’actes sensibles, rituels ou critiques. Elle nous rappelle qu’il n’y a pas d’art sans feu, sans marge, sans mémoire.

La mappemonde millitante (2’17 – 2023) / Pascal Lièvre (France)

198 activistes de 198 pays né.e.s au XXème siècle, certain.e.s sont mort.e.s, la plupart sont vivant.e.s, un.e par pays. Plus de 11 000 images composent cette mosaïque vidéo.

 

Red (19’58 – 2025 ) / Dominique Paul (Canada)

Des airs d’opéra familiers portent des paroles qui font écho aux problèmes qui affectent nos vies aujourd’hui. Une tension humoristique est à l’œuvre entre le sérieux du sujet et l’art lyrique pour livrer une critique inhabituelle de la société de consommation. La perspicacité de Thomas Piketty est nécessaire pour comprendre Le capital au XXIe siècle. Il revisite les données historiques car nous sommes aujourd’hui confrontés à des disparités de revenus entre les classes aussi importantes qu’avant la Révolution française.

 

Obstructions (20’ – 2025) / Paul Heintz (France)

Dans une usine occupée du sud de la France, un groupe d’ouvriers réactive des

mouvements discrets de la résistance ouvrière passée. C’est la danse de l’obstruction.

The condition and the impossible – a trilogy (2025) / Nabil Aniss (Belgique, Italie, Maroc)

Cette installation vidéo en trois chapitres explore la libération comme pratique, en s’appuyant sur les rites des Gnawa, une communauté diasporique marquée par l’esclavage. À travers des images évocatrices et des sons immersifs, le film suit les rencontres rituelles avec les jnun, esprits qui dominent les corps par la musique, la transe et le sacrifice. Ces rites mêlent oppression et

émancipation, révélant la tension entre pouvoir et abandon. L’œuvre montre comment, en marge, domination et subordination se transforment dans une danse de survie, faisant du corps un vecteur de résistance et d’une nouvelle forme d’existence.

 

Si blanche soit l’ombre (11’24 – 2024) / Damien Cattinari (France)

Un matin d’hiver, des corbeaux se font entendre au loin, une brume épaisse recouvre le rivage. Un monde s’éveille, et fait entendre un autre paysage.

 

AtmoSphaira (12’ – 2024) / Sandra Rengifo (Colombie)

AtmoSphaira explore la fragilité de la vie sans atmosphère à partir du chant du dernier oiseau Kauaʻi ʻōʻō, aujourd’hui disparu. À travers chapitres épistolaires et lettres à la nature, deux cyclopes nous guident dans un multivers de paysages mêlant textures et visions fragmentées.

 

Ocean’s Skeleton (8’ – 2025) / Taija Goldblatt (Finlande)

Ocean’s Skeleton est une animation sur les os de l’océan, les articulations des vagues, l’humanité et les eaux sombres. Elle emmène la.e spectateur.ice de la surface de la mer jusqu’aux profondeurs, où les vagues sombres s’élèvent plus grandes et plus fortes que tout ce qui a été construit par l’Homme.

 

Shame (عيب) (4’27 – 2024) / Hadi Moussally (Liban)

Au XIXe siècle, dans la région du Levant, Salma Zahore, accompagnée de ses parents et de ses voisins, a participé à une séance de photos utilisant la technique de la longue exposition. À la fin de celle-ci, Salma décide d’enlever son manteau, dévoilant ainsi son corps. Inconsciente du chaos que ce geste pouvait provoquer dans son entourage, elle ne savait pas qu’il pouvait conduire à la honte (بيع).

 

Monte Kali (23’51 – 2025) / Jozefien Van der Aelst (Belgique)

Après l’effondrement soudain du noyau du Monte Kali, les mineurs sont engloutis

par les ténèbres. Piégés dans le silence des profondeurs de la terre, ils commencent à se souvenir. L’un d’entre eux est hanté par des images qui dépassent de loin ce qu’une prière peut réconcilier.

 

Ruzname (15′-2025) / Haydar Tastan (Allemagne-Turquie)

Le voyage qui commence de manière inattendue se confond avec des réminiscences non réclamées. Cherché dans les régions sombres de la mémoire, l’enterrement se retrouve dans un village océanique. Quand les lumières s’allument, le rêve renaît.

 

An eye is an eye is an eye is an eye (16’ – 2025) / Damien Petitot (Belgique)

An eye is an eye is an eye is an eye est une installation audiovisuelle qui explore la transformation de la perception à l’ère de la vision par ordinateur.

À travers une fiction d’anticipation nourrie d’images captées par des caméras de surveillance, elle interroge la manière dont les machines voient, interprètent et simplifient le monde pour le rendre lisible. L’œuvre met en lumière une culture visuelle émergente, dominée par l’automatisation, où l’humain devient un spectateur secondaire du visible.

 

We do not have to know each other in advance (20’15 – 2024) / Gabriela Löffel (Suisse)

Nous n’avons pas besoin de nous connaître à l’avance est une installation vidéo qui mêle danse, archives militantes et extraits de Judith Butler. En explorant l’espace public comme lieu politique et de résistance, l’œuvre questionne la performativité des corps face aux tensions démocratiques, en chorégraphiant des gestes de protestation tirés des « Archives des Contestataires Genève ». Un essai visuel et physique sur la fragilité et la puissance de l’occupation de l’espace public.

 

Dear Phonocene (15’ – 2025) / Mélia Roger ( France)

Dans les forêts industrielles, un groupe de femmes preneuses de son réécoute les chants des oiseaux. Cherchant à apporter le micro aux êtres vivants qui restent, elles réactivent les paysages sonores endommagés.

 

Rapture I – Visit (18’22 – 2024) / Alisa Berger (France)

RAPTURE I – VISIT s’articule autour du danseur ukrainien de Vogue, Marko, et de sa confrontation émotionnelle avec son appartement abandonné et inaccessible dans le Donbass, en Ukraine, une région touchée par dix années de guerre. L’appartement est restitué grâce à un scan 3D de photographies originales, créant une reconquête numérique du territoire, tandis que Marko le visite en réalité virtuelle pour la première fois depuis 2018.

 

Percée (8’26 – 2025) / Jeannie Brie (France)

Trois assemblages de cuir recyclé suspendus dans la pénombre forment un théâtre immobile où sont projetées des images animées de forêt. Sons de voix lointaines, cloches et aboiements résonnent dans l’espace, tandis que la lumière traverse le cuir perforé, se diffusant sur les murs. Ombres et projections transforment les peaux en camouflage, faisant surgir feuillages etsilhouettes d’animaux dans un jeu de perceptions troublées.

 

Malamente (2’07 – 2025) / Anaïs Legros (France)

Malamente est une performance vidéo holographique qui met en scène une entité anthropomorphique de taille humaine. La figure interprète le « Puro Teatro »de La Lupe, confrontant un amant qui lui a infligé de la douleur, dévoilant ainsi la mascarade théâtrale à laquelle ils ont tous deux participé.

 

Badad (30’ – 2025) / Soufiane Hennani (Maroc)

Badad est un voyage sonore au cœur du Maroc, raconté par des couples qui, à travers leurs récits d’amour, dévoilent une réalité complexe, à la fois tendre et tumultueuse. En s’inspirant des mots de Fatéma Mernissi, pour qui « la révolution féministe est un bain de tendresse », mon projet met en lumière les luttes, les espoirs et les résistances qui façonnent les relations humaines dans un pays marqué par ses contrastes sociaux et culturels. 

À une époque où les libertés individuelles sont au centre des débats publics au Maroc, l’amour devient un espace d’expression, parfois de contestation. En explorant les histoires de ces couples, Badad interroge des thèmes universels tels que l’intimité, la discrimination et l’espoir, tout en offrant une perspective unique sur la société marocaine contemporaine.

(5ème étage). Du mercredi au dimanche de 14h à 19h

Friche la belle de mai, 12 rue François Simon 13003 Marseille. Tél : 04 95 04 95 95

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