Chloroplastie propose un inventaire d’empreintes archéographiques d’emballages, des emballages du quotidien que nous avons tous eu entre les mains et dont nous avons eu hâte de nous débarrasser.

A l’époque ou le recyclage est en plein essor, bon nombre d’emballages sont entrain de disparaître, soit en raison de leurs coûts de production, soit qu’ils ne sont pas recyclables.

Chloroplastie est une ballade dans différents espaces: la campagne qui s’urbanise, la ville qui se « végétalise », la forêt encombrée d’emballages…

Bonnes ou mauvaises herbes composent avec ces nouveaux organismes en développant un autre langage végétal.

A-t’on affaire à l’intégration de l’empreinte génétique des plastiques par les plantes?

Le regard peut explorer la matière, naviguer entre les strates, faire escale dans un contexte encore vierge pour saisir ce qu’il y a à découvrir et imaginer ce qui n’est pas montré.

Cette friche est un Landstreet qui n’intéresse personne, parce qu’a priori elle n’appartient à personne, elle est commune à tous. C’est un lieu que l’on vient de tailler parce que trop envahissant.

C’est une Archéologie « programmée », une fouille picturale au cœur de la matière.

Sont-ce des touffes d’herbe qui poussent entre des vestiges de la civilisation en 3025?

Friche est une bande de terre qui sépare…

Un no man’s land entre végétation et civilisation.

Hervé Querrien