Les sauvages

« Le trait est spontané, il est à sa naissance sans définition propre, mais une liberté qui lui appartient, une pensée au présent…

La plume cohabite avec la mine graphite afin d’ exister sur la feuille, ce corps à corps donne à l’expression une vivacité sans fin. Des vivaces pleines de lumière remplissent un nouvel espace d’inspiration pastoral et sans précipitations les herbes deviennent sauvages sur le dessin. La tache d’encre suit la répétition de ces traits qui s’invente sur l’écorce de cellulose.

Après méditation, mes dessins deviennent des tableaux aboutis. Dès cet instant, vous devenez acteur de mes œuvres. Alors bonne balade !

Éric Dabancourt

a grandi à Mantes-la-Jolie. Très vite, il dessine dans la Maison des Jeunes et de la Culture de Gassicourt et plus tard, il s’inscrit au cours de peinture et de modèle vivant. À 16 ans, il passe le concours du lycée technique Auguste Renoir et obtient son diplôme en Arts appliqués pour concevoir des campagnes publicitaires et rejoint en parallèle un atelier de peinture à Paris. Il participe à des expositions collectives dans les grands salons parisiens. Les échanges entre peintres sont forts et instructifs. Il découvre l’œuvre de Giacometti, Soulages et Basquiat, tous libres dans leur approche et source d’inspiration.

Le dessin sera plus fort au fil des années, pour devenir essentiel dans ses recherches du trait parfait.

Dans ses observations, le minéral, cette matière brute l’interpelle, cette énergie le séduit, lui rappelle la valeur du temps des siècles passés.

Passionné par les différents aspects de Dame Nature, il transcrit à sa manière l’infiniment petit, ses beautés cachées, ses catastrophes, ses chaos, ses vivaces…

Sans précipitations, la poudre noire caresse le papier, afin d’interpeller ses interrogations, et l’encre trace ses émotions. Le dessin prend vie…