Camille Messager :

« J’aborde mon travail comme j’imagine entrer dans un monde parallèle. Les formes s’imposent d’elles-mêmes et s’agglutinent à des références du réel et du domaine des idées.

 Il en sort des énergumènes dont la morphologie est mise en jeu, comme des antidotes fantasmés à la persistance des schémas culturels.

L’intention est d’évoquer une réalité ambivalente qui échapperait aux dogmes. Dogmes ou pas, il semble que c’est l’absurdité des cultures humaines, leurs drôleries et ma tendresse pour elles qui guident les sujets de mes pièces.

C’est le dessin qui prédomine dans mon travail avec des digressions vers d’autres médiums. » 

Tarik Essalhi :

« Sculptere  » en latin signifie plutôt le fait d’enlever de la matière .

Ce que je fais est du modelage , on ajoute , on pli on amalgame .

Je mélange les images tirées des journaux , de livres d’artistes , de fresques de la renaissance italienne  que j’affectionne particulièrement.

Le travail de la terre a longtemps été considéré comme le dessin du sculpteur.

Michel-Ange associait le modelage plus à la peinture qu’à la sculpture.

Tout ça me convient et en même temps peu importe .

Ce qu’il faut c’est que la figure existe , qu’elle soit pleine de vie et d’énergie,  que ce soit un saint , une vierge ou un policier à cheval .