Laure BOIN, Peinture/ dessin

Rien n’inspire, n’émerveille et n’effraie plus l’animal humain que la nature dont il fait partie. Beaucoup l’observent, fascinés par sa complexité. D’autres magnifient sa beauté à travers leur art. 

Les œuvres de Laure Boin sont aussi diverses que la nature dont elles s’inspirent, que le style auquel elles se réfèrent. Qu’il s’agisse de paysages alpestres subjuguant ses grands-parents, d’un hommage romantique aux Nymphes de Bouguereau, de l’immersion de personnages fragiles et nus au sein d’un apparent fouillis de palmes pourtant géométriques, ou d’un homme-oiseau qui symbolise tout ce que nous voudrions être ou devenir.

Par sa technique impressionnante du trait, de la lumière, de la couleur et du gris, Laure nous promène dans des univers que nous pensons connaître sans les connaître vraiment. L’émotion vient de la vue d’ensemble et du détail, de l’aller et retour entre des perceptions qui se complètent, et nous font, au travers d’un voyage sensuel, nous sentir si petit·es face au monde.

Cathy OSZTAB,  Photographie

Je suis née en 1966 à Cahors et suis originaire de Luzech.

Suite à des moments difficiles dans ma vie, la photographie a été une aide, une forme de thérapie.

Je suis autodidacte et n’ai pas de formation artistique. 

Mes connaissances, je les ai acquises en visitant des musées, des expositions, en lisant des ouvrages d’art. Certains univers cinématographiques m’ont aussi inspirés et m’inspirent toujours. 

La photographie reste une véritable passion. Elle est pour moi, le médium idéal pour créer et m’exprimer. Mon univers photographique tend à s’orienter vers des images de corps féminins, des portraits. J’attache une énorme importance à l’éclairage naturel ou artificiel, c’est ce qui me permet à travers les jeux d’ombres et de lumières de révéler des formes et les expressions que je veux mettre en valeur.

J’ai un regard particulier sur la photographie éveillant à ma manière des émotions nostalgiques ou autres. 

Je ne pose pas un regard objectif sur le monde, j’essaie de développer mes mondes. 

J’essaie d’exprimer des émotions, peut-être les plus intimes, les plus secrètes. Cela donne des images troublantes dans lesquelles on peut se perdre, se trouver, se retrouver. 

Marie-Christine PALOMBIT , Peinture

Artiste de l’instinct, Marie Christine PALOMBIT explore le territoire vertigineux du féminin. Inspiré d’expériences initiatiques, de lectures analytiques et de gestes sauvages, son voyage pictural donne à voir des corps nus, mis en mouvement dans des postures archaïques. Fruits d’une potion secrète mêlant huiles et pigments sur papiers marouflés, ses toiles déshabillent le Femme pour tenter d’approcher la vérité de sa nature profonde. Et peut-être, quelque part, d’en percer le mystère.

Cécile Strouk, Plume, journaliste et directrice de l’émission « Ratures » en podcast

Elle expose son travail depuis 1990 en France et à l’étranger (New York, Shangaï, Gand, Montréal). Elle a été invitée à montrer son travail dans le Musée de France de Bourbonne-les-Bains, ainsi que ses installations dans la salle archéologique et les jardins du château. Le hall d’accueil de L’ENSNP de Blois, lieu mythique de l’ancienne chocolaterie de la ville, a accueilli son exposition et installation « Insula corpus » en 2009.

Le FIAA au Mans détient deux pièces dans sa collection permanente et elle collabore depuis plus de dix ans avec la Galerie Racont’Arts à Lyon.

En 2005, elle crée aux portes de Paris à Montreuil, son atelier ARTCORPUS dans lequel elle réalise sa propre production et dispense chaque année cours et stages à un public fidèle et passionné.

Mathilde POULANGES,  Livres objet

E m b a u m e u s e   d e   l i v r e s 

Onguents de verre, poudres de silice, fards d’oxydes naturels, parures d’or ou de cuivre… Lentement, j’apprête les livres abandonnés pour leur crémation. L’improbable œuvre au noir de la fusion alchimique du papier et du feu, ces ennemis ancestraux, ressemble à de l’écorce. Désir profond des livres de retourner à la forêt originelle ou sortilège qui engage le feu à leur donner ce que ses flammes volent aux arbres ? 

Mon travail prend la forme d’une archéologie du futur. Il soulève les questions de l’illusion, du renouvellement circulaire de la matière et de la complétion… Interrogeant l’histoire de l’humanité, de la transcription des codes du langage jusqu’à la crémation violente des livres, cette troublante matière est une allégorie de la poésie du vivant à se renouveler. 

Ma déclaration d’amour à la nature sauvage… 

À l’heure de notre effondrement, l’émouvante métamorphose des livres en écorces nous offre l’espoir d’une possible transcendance…