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Contemporanéités de l'art soutient la jeune photographie

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Luc ADOLPHE, Francky CRIQUET, Nadine DEBAY, Iris MIRANDA

Du 6 mai au 14 juin 2023 – Vernissage samedi 6 mai à 18h30

Luc ADOLPHE, Photographie

La palme dort, le palmier meurt

J’ai eu le privilège de rester confiné dans une maison de plage au Brésil, et de pouvoir photographier mon horizon : une fine langue de sable de quelques kilomètres, limitée par deux estuaires et une palmeraie. Je suis ainsi devenu spectateur des effets du réchauffement climatique : le lent et inexorable recul de l’estran, la disparition de son immense diversité. Chaque semaine, je découvrais

sur notre plage un ou plusieurs palmiers passés de vie à trépas. J’assistais à la lente mort de ces vibrantes vigies qui, quelques temps auparavant, époussetaient le ciel d’outre-mer au gré des alizés malins. Un arbre qui passe de la verticalité vivante et bruyante, à l’horizontalité muette et mortuaire. Comment ne pas y voir de métaphores de notre condition humaine !

J’ai pris le parti d’une recherche d’équilibre et de rigueur géométrique dans des images esquissées. J’aime soigner mes compositions, architecturer l’image.

Rien ne doit être superflu ; tout doit être épuré pour donner à voir un regard minimaliste. L’image doit ainsi confiner à l’abstraction, à l’intemporel. J’aime la vacuité des espaces, le sentiment de solitude et de douce latence, qui rendent visible l’invisible.

Francky CRIQUET, Peinture

À l’os, à l’essence, au plus creux de la vague, retrouver l’origine même d’une peinture enfouie dans la peur de la solitude. Et vouloir vaincre à tout prix, cette forme de tragédie. Ce puissant abandon, ce déraisonnable amour chevauchant la vie en béquille de plomb. Se perdre, même, même dans la cellule, dans son lit, dans ses mots, son cercueil, et vouloir prouver à tout prix que la confiance est fortune !

Mais pauvre, de l’os à l’essence, ou plus creux de la vogue, et mettre en avance le bruit du verbe, du sourire, du geste et du cri. Et faire croire que l’on vit, que l’on existe en avance du souffle du battement d’un cœur rompu d’existence.

En vertu d’une reconnaissance. Il s’agit maintenant pour moi d’élever mon regard en reconstituant le paysage de ma vie. Rentrer dans l’intense vision des ébauches et mélanger les couleurs dérobées sur la palette étendue de soupirs.

Chaque toile se formule en cérémonie, et convoque les Maîtres réconciliés à admettre que la peinture reste l’interprétation du fond des choses.

Absorber d’une volonté immense de réussir, de défendre à tout jamais l’œuvre engagée, je m’inscris sur chaque toile, comme si je rangeais mes souvenirs, ma mémoire, mes expériences (couleurifiques) qui ricochent à l’infini !

Je suis au service de mes coups de pinceaux que je n’ai jamais comptés.

Nadine DEBAY, Sculpture

Nadine Debay est sculpt’heureuse depuis plus de 30 ans.

Elle vit à Carla Bayle, cité des arts d’Ariège.

Elle explore toutes les matières, inspirée par ses voyages notamment l’Afrique noire.

Elle s’installe au Burkina Faso où elle crée sa propre fonderie pour y réaliser une grande partie de ses œuvres en bronze autour de différents thèmes.

Les civilisations anciennes se révèlent dans ses sculptures entre archaïsme et modernité, hiératisme et symbolisme, sensualité et féminin sacré, une ode aux sources de la vie de la paix et de l’amour.

« Chacun est porteur d’un langage qui lui est propre, j’ai trouvé mon chemin dans la sculpture, qui m’a offert le sens de mon existence.

 Je mène ma quête au fil des rencontres et des voyages pour tenter d’apporter ma goutte d’eau à un monde plus doux, plus équitable et plus aimant. Je cherche la beauté derrière l’apparence pour effleurer du bout des doigts le vivant des merveilles qui nous entourent. »

Iris MIRANDA, Gravure

Iris Miranda pratique l’estampe, et son rapport particulier à cet art provient sans doute de la fascination qu’elle a éprouvé enfant devant les détails contrastés et minutieux des planches anatomiques des siècles passés, quand le trait du graveur décrivait le monde. 

Les corps ouverts s’y déploient comme des fleurs, semblant une intériorité subjective marquée des traces esthétiques de la douloureuse et voluptueuse épreuve de la vie.

Depuis, ses outils labourant le bois ou le métal génèrent une matière graphique sensible et organique, cherchant inlassablement à capter les frémissements du désir et de ses mystères insondables.

La durée d’élaboration nécessaire aux techniques de gravure, ses processus laborieux, le rapport physique au matériau et au geste, sont la substance de ses images. 

Ses portraits gravés, bruts et délicats, nous invitent dans une relation de regards à  rencontrer l’altérité, là où l’intime rejoint l’universel. 

Nous y contemplons peut-être des reflets de notre commune nature humaine en perpétuelle métamorphose.

ART POINTS DE VUE , 6 rue de La Barbacane – 82110 Lauzerte

Renseignements : Tél : 05 63 32 25 59 – 06 50 75 18 25

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